Divines et libertines
Datte: 06/09/2020,
Catégories:
grp,
boitenuit,
danser,
pénétratio,
portrait,
couple,
Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe
Maud et Jessica doivent slalomer entre tous les couples enlacés qui, debout, assis ou allongés, s’adonnent avec délices aux plaisirs de la chair. Elles passent devant une porte ouverte d’où sortent des bruits suspects. Si des bruits peuvent exprimer la débauche et la luxure, ce sont bien ceux-là. Maud n’en a aucun doute malgré sa naïveté, surtout depuis quelques heures où elle n’en a jamais vu autant de toute sa vie.
Poussée par la curiosité, elle tourne la tête et aperçoit, une brève seconde, un dos splendide, d’une cambrure exceptionnelle, puis des fesses magnifiques, rondes et d’une blancheur éclatante, tout de suite cachées par une silhouette masculine qui se penche dessus, les palpant fermement avant d’y appuyer son bas-ventre d’un coup de reins, puis se déhanchant avec rage en poussant des grognements de plaisir. La femme pousse des cris saccadés en tortillant et reculant son splendide postérieur pour mieux se faire pénétrer, et l’obscurité ne fait que suggérer la scène, ne la rendant que plus érotique.
Malgré elle, Maud s’est arrêtée, observant la scène. Ce spectacle la fascine et la révolte à la fois. Elle n’en croit pas ses yeux. Son éducation et ses inhibitions l’ont toujours empêchée de se prêter à ce genre de rapports, se limitant à des étreintes aussi sages que conventionnelles, comme le dictait la bienséance.
Ses yeux s’habituent à la pénombre et, brusquement, elle vacille sur place, comme frappée d’un coup de poignard en plein cœur. Elle vient de ...
... reconnaître le couple qui fait l’amour si indécemment. C’est Coralie et Olivier. Olivier, son compagnon depuis onze ans, le père de l’enfant qu’ils avaient conçu dans l’amour, l’homme qui lui avait demandé sa main six mois auparavant, celui qu’elle aimait et qu’elle avait choisi comme mari pour le restant de ses jours. Et il est là, entièrement nu, muscles tendus dans l’effort, le visage ruisselant de sueur, les traits figés par l’extase, le regard embué d’un désir primitif, en train de faire l’amour à cette femme comme jamais il ne lui avait fait l’amour.
Ses premiers sentiments sont la haine, la colère, la jalousie, toute cette confusion qui, à la fois, lui fait mal et lui donne envie de pleurer. Elle retient ses larmes, se mord les lèvres jusqu’au sang. Son cœur, alors serré dans un étau à lui broyer la poitrine, se remet à battre à un rythme accéléré. Maintenant, il y a la tristesse et l’incompréhension. Puis, enfin, la fatalité. Après tout, à quoi pouvait-elle s’attendre en se rendant dans une soirée privée entre couples échangistes ? Tout cela n’était-il pas de sa faute puisque c’est elle qui avait poussé Olivier à l’accompagner ? Il semblait logique qu’elle en fasse les frais, même si tout dérapait avec une rapidité qui dépassait l’entendement. Elle doit faire face à la réalité, en tirer les leçons qui s’imposent.
La jalousie ne cesse de la torturer, mais un autre sentiment indéfinissable s’y mêle, qui ressemble à une poussée d’adrénaline, à une excitation malsaine ...