1. Le pas du cheval du chevalier (parodie)


    Datte: 03/09/2020, Catégories: fhh, inconnu, bizarre, forêt, Masturbation pénétratio, délire, Humour Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... femme exceptionnelle ! la complimente-t-il. Quel courage ! Humm, avez-vous déjà été en épousailles ?
    
    Pélagie fronce les sourcils, essayant de comprendre.
    
    — Pardon ? fait-elle, ahurie.
    
    Armand est gêné. La question lui a échappé. Il commence à transpirer sous sa cotte de mailles. Quelle idée de s’harnacher ainsi par ce grand soleil ! Rintintin commence à fatiguer, également.
    
    Il quémande l’aide d’Anatole. Mais son majordome, l’air de rien, contemple la forêt alentour, en sifflotant un peu.
    
    — Eh bien… commence lentement Armand, vous n’avez pas de serviteurs, mais je voulais savoir si vous, vous n’étiez point au service de quelqu’un…
    
    Pélagie le fixe toujours, étonnée. Elle rejette ses longs cheveux blonds dans le dos d’un mouvement de tête, et regarde maintenant droit devant elle.
    
    — Je travaille, oui, répond-elle alors. Enfin, avant.
    — Travailler ? s’exclame le chevalier. Vous voulez dire que vous faites de la tapisserie ?
    — Des tapis ? dit Pélagie, de plus en plus stupéfaite. Non, je suis guide.
    
    Armand semble digérer ses propos. Elle voit bien à ses yeux ronds qu’il n’a rien compris. Anatole, malgré son air décontracté, lui glisse un regard interloqué. Mon Dieu ce qu’ils sont bêtes, ces deux-là ! Elle manque une nouvelle fois d’éclater de rire. Elle ne s’est pas autant amusée depuis ses quinze ans.
    
    Le chevalier tente péniblement de reprendre la conversation sans avoir l’air d’un idiot du village.
    
    — Vous êtes guide… reprend-il d’un air faussement ...
    ... méditatif. C’est merveilleux. Guide de montagne peut-être ?
    
    Désespérément, il cherche une porte de sortie. Pélagie a pitié de lui, et vole à son secours.
    
    — Guide touristique, précise-t-elle alors.
    
    Elle surprend le regard désemparé que se lancent les deux compères. Nouveau rire hystérique à camoufler en quinte de toux…
    
    — Je fais visiter de vieilles maisons. En fait, en ce moment, je fais surtout visiter mon château, même si mon patron n’était pas très content que je me mette à mon compte… Il n’est pas en très bon état, alors il faut que je trouve de l’argent pour le restaurer…
    — Vous… voulezrestaurer votre… patron ? répète Armand d’une voix blanche. De couture ?
    
    Pélagie commence à comprendre. Ces deux zouaves parlent un peu comme à l’ancien temps. Elle fait un effort de mémoire. Voyons voir, restaurer… restaurant ? Manger ? Ah, évidemment, vu sous cet angle…
    
    — En fait, un patron, c’est un chef… un supérieur hiérarchique, quoi. Comme vous, vous êtes le patron de votre serviteur.
    — Oui, je vois, répond Armand de Montfort, qui en fait ne voit pas grand-chose (quel rapport avec la tapisserie ?).
    — Laissez tomber, dit Pélagie en cachant son sourire derrière sa main.
    
    Armand lance un regard nerveux à Anatole, qui, toujours poli, reste à sa place et ne s’investit pas dans cette drôle de conversation. Laisser tomber… quoi ? Pélagie désire sans doute qu’il descende de cheval…
    
    Armand tire les brides, et Rintintin comprend immédiatement qu’il doit s’arrêter. ...
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