Les sombres désirs de Laura (2)
Datte: 26/08/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Sombresdésirs, Source: Xstory
... parler plus bas, même s’il n’y avait personne autour.
— Ce n’est pas bien ce qui s’est passé. Je ne fais pas ça d’habitude.
— Quoi ? Le parking était pas assez bien pour toi, tu préférais les chiottes ?
— Non, non, répondis-je. Je ne vais pas... aussi loin, d’habitude. Je ne suis pas sûre que ça serve à quelque chose qu’on se revoit.
— Tu as peur, c’est ça ? Peur de trop t’amuser ? De prendre trop de plaisir ? Parce que ton vagin n’est pas autorisé aux inconnus ?
— Non, je suis désolée, tu ne comprends pas.
— Alors, explique-moi... Oups pas maintenant, j’ai du monde. Écoute, on n’a qu’à prendre un café en pleine journée, si ça te rassure. Rien que pour discuter. S’te plaît ?
— Euh... Je sais pas...
— Moi si. On se dit rendez-vous samedi 16h devant l’hôtel de ville, d’accord ?
— Euh... d’accord.
— Youpi ! Bon je te laisse, faut que je m’occupe de mes clients. Bisous !
Elle raccrocha dans la foulée.
Mais qu’avais-je fait ? J’avais le sentiment d’avoir pactisé avec le diable.
L’attente jusqu’au samedi en question fut autant terrifiante qu’exaltante. J’étais en questionnement continuellement. Devais-je annuler ? Poser un lapin ? Et, en même temps, je commençais à me poser des questions sur elle.
J’aurais voulu pouvoir en parler à quelqu’un. À Jérémy, mes amis et ma famille, c’eut été impossible. À Lisa et Amélie alors. Pourtant, j’étais gênée de leur en parler. J’avais peur de leur réaction. Elles savaient que je suçais à tout va pendant ...
... nos soirées, elles m’acceptaient et me couvraient, mais jamais je ne leur parlais de mes frasques. Aborder le sujet de Sarah serait revenu à leur avouer que j’étais en danger, que ces soirées ne pouvaient finalement pas continuer. J’avais beau être mal à l’aise, me passer du goût du sperme était pour moi intolérable ! Et puis, leur dire qu’une fille que je connaissais à peine (pour qui notre seul contact physique était son doigt ramassant le sperme sur mon visage) pourrait être plus apte à me comprendre qu’elles, aurait pu être interprété comme une trahison.
Je ne voulais pas ça.
Et il fallait que je sois honnête avec moi-même : cette fille m’intriguait. Faisait-elle ça souvent ? Le faisait-elle seule ? Se donnait-elle des limites, lesquelles ? Avait-elle un copain ? Et quel était son métier ? Prostituée ? Elle m’avait parlé de clients dont elle devait s’occuper...
Le jour venu, je m’habillais sobrement : jean et chemisier blanc. Je voulais la jauger, mais pas lui laisser des armes pour me trouver aguicheuse. Je voulais qu’elle me voit comme la fille que j’étais côté clair. Une part de moi espérait pourtant déjà qu’elle brise l’abcès.
Je la trouvai sans mal qui m’attendait sur la grande place face à la mairie. Elle était vêtue d’une petite robe à fleurs blanches et de bottines à talons. Son décolleté en U n’offrait qu’un très léger aperçu de ses seins bien ronds. Rien de provocateur, cette tenue était tout à fait adaptée à la saison. J’en étais presque déçue tant ...