1. Le chevalier Pèlerin


    Datte: 15/08/2020, Catégories: fh, extracon, forêt, vengeance, jalousie, pénétratio, Humour aventure, québec, consoler, extraconj, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... cœur.
    
    Il me regarde sans comprendre apparemment puis cligne des yeux et rajoute sur un ton qu’il veut péremptoire :
    
    — Suis-moi, malotru !
    
    Heureux de sa réplique lancée comme le meilleur des mauvais comédiens, il me sourit.
    
    Je tasse son arme d’une main, son sourire idiot s’efface et je continue d’un pas rapide en me prenant un cigare et je l’allume en me faufilant entre les tentes. Avec les longues jambes que j’ai, le petit roux doit courir à côté de moi en traînant sa lance et sa grosse bedaine en protestant.
    
    — Mais… mais, vous n’avez pas le droit, monsieur, vous n’avez pas de costume, dit-il presque larmoyant, c’est pas le jeu… On doit aller au cachot. Vous… Eh…
    
    Des promeneurs et des commerçants nous regardent amusés et j’aperçois ma belle tigresse sortir d’une tente. Dame Viviane en personne portant une magnifique robe noire et qui discute un instant avec une femme d’un certain âge au décolleté très plongeant.
    
    Je jette mon cigare dans un feu tout près et lève les deux bras en l’air.
    
    — Holà ! criai-je, fier de lancer un mot en Espagnol histoire de décourager un peu plus le gros George en sueur.
    
    C’était sans doute le genre à croire qu’il n’y avait eu que les Français qui avaient connu un moyen-âge.
    
    — Holà ! répondit la mairesse tout sourire en venant vers moi et on se fit la bise.
    — Contente que tu sois là, Paul. Et le coude, ça va ?
    — Il va ! Mais qui est ce bougre ? demandai-je me prenant au jeu, ce bâtard, ce damné fils de pute de sire ...
    ... Bertrand à qui j’aimerais bien arracher les couilles ? Voire l’occire joyeusement ou le brancher au gros chêne là-bas ! Ou peut-être lui enfoncer le cul dans le panier du trébuchet histoire de le catapulter de l’autre côté de la rivière pour qu’il vérifie s’il reste de beaux gros bleuets à ramasser.
    
    Elle me regarde les yeux ronds, sans doute impressionnée par ma tirade quant à George, on n’en parle même pas. Je devais discutailler Klingon pour lui.
    
    — Mon mari, répondit-elle, pourquoi ?
    
    Mon sourire s’efface.
    
    — Hein ? Sérieuse ?
    
    Elle est morte de rire, ouf…
    
    — Sir Bertrand a ordonné qu’on mette ce manant au cachot, ma reine, fit George nerveux et essoufflé. Et il le menace de… de… enfin, comment ose-t-il ?
    — Dégage, George ! ordonna-t-elle
    
    Il baisse la tête et file avec sa radio quigriche et sa lance qui traîne.
    
    — Excuse-le, Paul, c’est un des lèche-culs de mon mari, mais pas méchant. Je pense que mon époux voulait rigoler un peu, c’est tout. Bon, viens, dit-elle en me prenant par la main pour m’entraîner entre les tentes vers l’extrémité nord de la clairière à l’orée des bois, j’ai une armure pour toi.
    — Diantre, déjà !
    — Oui, ton combat est prévu pour bientôt, Chevalier.
    — Mais je n’ai jamais… Je ne dois pas m’exercer auparavant ?
    — Mais non, on fait ça pour s’amuser.
    
    En marchant à son bras fièrement, j’observe les cavaliers qui guerroient à l’autre bout du camp et demande nerveux :
    
    — Pas à cheval le combat, Viviane ? J’ai la maladie des ...
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