Jennifer 2.0 - Histoires de Sexe

Jennifer 2.0

... pincer le bout des seins avec une vigueur assez déconcertante. Cette fois, l’explosion est proche, et c’est en m’inquiétant de voir entrer un paroissien que je l’entends hurler sa jouissance. Celle-ci résonne dans l’immense espace ; quelque chose me dit que les pierres de l’édifice n’ont pas souvent entendu ce genre de cantique…

Elle reprend son souffle, exactement comme une véritable humaine le ferait. Je me penche alors vers elle.

— Et maintenant, où va-t-on ?

Jennifer me regarde avec des yeux ronds, comme si elle venait d’avoir une révélation.

— Des toilettes d’autoroute, propres si possibles. Je te dirai ce que nous devons faire en chemin.

Vincent me l’avait rapidement expliqué, mais je n’en reviens tout de même pas. Jennifer et moi avons un certain nombre d’épreuves à réaliser qui, exactement comme dans un jeu vidéo, débloquent l’étape suivante. La méthode est ingénieuse ! Mais pour le moment, les kilomètres défilent à vive allure. La première aire de repos n’est certes pas très loin, encore faut-il s’y rendre.

— La voiture grise, là, juste derrière le camion. Je crois bien qu’elle nous suit quasiment depuis que nous sommes sortis de l’église.
— Tu es sûre ?
— Certaine.

À en juger par la façon dont Jennifer me parle, je comprends soudain qu’elle pourrait effectivement être très dangereuse si elle tombait dans de mauvaises mains.

— Accélère doucement, il faut que tu rattrapes le camion bleu.

Naturellement, je suis ses consignes à la ...

... lettre.

— Dans un peu moins d’un kilomètre, il y aura une sortie. Quand nous y serons, tu doubleras le camion et tu te rabattras juste devant lui au moment où je te le dirais, de telle façon que notre poursuivant n’aie pas le temps de rabattre lui-même et de rattraper la bretelle de sortie. Allez, au boulot !

Autant dire que je la joue fin, mais Jennifer me guide admirablement. D’ailleurs, tandis que je commence à freiner, je vois les deux types de la fameuse voiture grise gesticuler. Visiblement, ça gueule dans l’habitacle !

— Très bien. Maintenant, on reprend l’autoroute dans l’autre sens, l’aire de repos n’est pas loin. Inutile de se presser, la prochaine sortie est à une quinzaine de kilomètres, le temps qu’ils reviennent… En admettant qu’ils sachent où nous retrouver.

La manœuvre a admirablement réussi, je n’en reviens pas.

— Tu en as d’autres en magasin, mademoiselle Bond ?

Elle sourit, visiblement amusée. Encore une fois, sa gestion des sentiments humains est exceptionnelle.

— Oui, bien sûr… Ton frangin a pensé à tout, y compris à me faire avoir envie de toi. Tu te souviens ?
— Ah, parce que tu veux dire que…
— Tout à fait. Et en plus, ça devrait nous donner la seconde partie de l’itinéraire…

Tandis que je m’engage sur la sortie d’autoroute, je ne peux m’empêcher de regarder plusieurs fois dans mes rétros.

— Ne t’inquiète pas : cette fois, nous ne sommes pas suivis.

Pas suivis, je veux bien, mais certainement pas seuls. Une bonne dizaine de ...