Édouard et Éloi (1)
Datte: 07/08/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Jane Does, Source: Xstory
... me prit le bras, je savais déjà que ce n’était pas vraiment pour me faire du mal. Sa bouche cherchait avec une sorte de frénésie la mienne et j’aurais mauvaise grâce à dire que ce baiser qui nous unissait avait été déplaisant. Il avait les mains légèrement baladeuses, mais sans insistance outrancière. Et lorsqu’il me proposa de me revoir, il n’y avait aucune raison pour que je lui refuse ce privilège. C’était donc bien sur un parking que nous échangions nos cartes respectives, lesquelles évidemment portaient nos adresses et numéros de téléphone.
J’avais ensuite repris le chemin du retour avec une sorte de joie et de jubilation au fond de moi. Attendrais-je vraiment un coup de téléphone de ce type ? Je n’en savais rien, nageant en pleine euphorie. Ces deux folles qui s’étaient tirées avaient elles vraiment conscience de ce qu’elles avaient provoqué ? Je n’arrivais plus à me poser ces questions diablement embarrassantes alors que je regagnais mon logis. Ce soir-là, celui que j’appellerai « le jour du renouveau », de drôles de pensées flottaient dans ma tête.
Et puis l’envie de faire, de refaire serait plus exacte l’amour, m’avait tenaillé tout le reste des heures avant mon coucher. Malgré la douche prise pour me rafraîchir les idées, rien n’y avait fait et bien sûr, pareille à des tas de personnes seules, j’avais eu recours à un excipient très naturel sous la forme de mes doigts. Depuis bien longtemps, j’avais oublié ce que le mot jouir signifiait et là, allongée sur ...
... mon canapé, la télévision allumée, il reprenait tout son sens. Cependant si l’essentiel était préservé, le superflu me manquait, à savoir sentir la chaleur d’un mâle outillage danser en moi !
La semaine qui succédait à cette sortie, je n’arrêtais pas de penser à ce mec, sans pour autant oser faire le premier pas. Je fixais intensément mon téléphone, priant un éventuel Bon Dieu pour que ce soit lui, ce gaillard dont je ne connaissais vraiment que le prénom, qui compose mon numéro. Ce ne fut qu’au milieu de la semaine que la sonnerie de mon Android me cloua sur place. Les chiffres qui s’affichaient, je les avais si ardemment souhaités lire que ma réaction s’en trouvait disproportionnée. D’abord, une sorte d’euphorie avant que la peur ne me gagne totalement.
Et ma main tremblait tellement que je raccrochais sans avoir seulement entendu le son de sa voix. Persévérant, il s’appliquait de suite à réitérer son appel, lequel ne me parut pas moins crispant. Mais cette fois je prenais mon courage à une main l’autre tenant bien sûr l’appareil.
— Allo ! Allo ! Maud ?
— ... Oui ? Vous connaissez donc mon prénom ?
— Vous vous souvenez de moi ? Le danseur de la guinguette... votre nom et votre adresse sont sur la carte...
— Ah ! Ou... oui, bien entendu. Vous c’est Édouard, je crois !
— J’ai longuement hésité avant de vous déranger... vous comprenez, je n’ai pas pour habitude d’ennuyer les jolies femmes.
— Vous ne m’ennuyez pas du tout. Et puis si je vous ai donné ma ...