Passé composé 1ère personne - Histoires de Sexe

Passé composé 1ère personne

Je me réveille pas très frais. J’ai passé la soirée d’hier à malmener mon foie. Après ma douche, je m’habille malgré le fait qu’on soit dimanche et que je n’aie pas très envie de sortir. En sortant de la salle de bain, mon estomac se serre. Non pas à cause de l’alcool qui doit y rester mais à cause de la surprise. Il y a un homme dans mon appart. Je suis pourtant rentré seul hier soir, pas de doute là-dessus. L’intrus est dans mon salon, comme ça l’air de rien. Il se retourne tranquillement et là mon estomac se resserre encore plus : il s’agit de moi.

— Je sais que ça surprend, mais ne t’en fais pas, tu n’es pas fou. Ce qui est fou par contre c’est ce truc, viens voir !

J’essaie de me ressaisir et m’approche de mon double. Il me montre quelque chose sur le cadre de la porte de mon salon. C’est une sorte de boîtier avec un bouton rotatif, un peu comme une minuterie. Je lui demande si c’est lui qui a monté ce truc. Il rigole un peu et me dit que non, ce n’est pas nous.

— Apparemment, ce machin sert à revenir dans le passé. Il suffit de tourner le bouton et de passer la porte du salon pour se retrouver dans la même pièce mais plus tôt.
— Quoi ? Mais ça sort d’où ?
— J’en ai aucune idée… je l’ai découvert, comme toi, il y a cinq minutes.
— Tu es moi dans cinq minutes ?
— Oui, à peu près, fais voir ta montre !

Nous comparons nos montres. La sienne avance bien de cinq minutes.

— J’ai juste tourné le bouton d’un cran, comme ça.

Il tourne le bouton. Quelque ...

... chose d’indescriptible se passe. C’est comme si tout d’un coup l’atmosphère se chargeait, comme avant un gros orage. Le cadre de la porte n’a pas vraiment changé et pourtant on jurerait que le salon est différent. Je m’approche des meubles pour essayer de déceler un changement subtil, mais je ne vois rien d’anormal. Tout d’un coup la porte de la salle de bain s’ouvre derrière moi. Quel con ! J’ai franchi le seuil sans même faire exprès, je suis dans le passé ! Je garde mon calme et me retourne. Je me vois en train de tirer une tronche d’ahuri.

— Je sais que ça surprend, mais ne t’en fais pas, tu n’es pas fou. Ce qui est fou par contre c’est ce truc, viens voir !

Je lui montre le boîtier. Le bouton est revenu sur sa position de départ. Il y a douze crans, on peut donc retourner une heure dans le passé.

— C’est toi qui as monté ce truc ? me demande-t-il les yeux arrondis.
— Hé hé. Non, ce n’est pas nous. Apparemment, ce machin sert à revenir dans le passé. Il suffit de tourner le bouton et de passer la porte du salon pour se retrouver dans la même pièce mais plus tôt.
— Quoi ? Mais ça sort d’où ?
— J’en ai aucune idée… je l’ai découvert comme toi il y a cinq minutes.

C’est drôle d’avoir une impression de déjà-vu qui n’est pas qu’une impression.

— Tu es moi dans cinq minutes ?
— Oui à peu près, fais voir ta montre !

Cette fois c’est ma montre qui est en avance.

— J’ai juste tourné le bouton d’un cran, comme ça.

Je tourne le bouton tout en pensant qu’en ...