Chroniques immortelles (25)
Datte: 03/08/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Irina, Source: Xstory
... ont commencé à devenir sérieuses… Alcoolisés, les autres l’ont retenue, n’ont pas tenu compte de ses refus ni de ses protestations. Puis le désir sexuel a pris le dessus. Ils l’ont dénudée, sourds a ses supplications. Certains étudiants, garçons et filles se sont alarmés, ont voulu intervenir, mais ils n’y sont pas parvenus.
Et ils l’ont prise, l’un après l’autre : cinq garçons, cinq criminels, leurs sexes se succédant sauvagement dans l’intimité de la jeune femme, autant de coups de poignards qui ont tué de la pire des façons l’enfant qui était en elle. Elle était vierge ! Elle est devenue femme dans des conditions atroces, au milieu de ses larmes, de sa douleur, de l’horreur, inondée des sarcasmes et des fluides de ses tortionnaires. Continue elle aime çà, elle est serrée c’est divin, quel pied je vais jouir, allez suce salope, mais non continue elle aime çà cette pute, fais lui prendre son pied, emmène la au septième ciel…
Quand enfin rassasiés, les cinq garçons s’en vont fêter l’événement ailleurs, les autres peuvent enfin secourir Odile. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? Est-ce pour ne pas entrer en conflit avec ceux qu’ils considèrent comme leurs camarades, la peur des représailles ? Je ne sais pas. Odile est morte intérieurement. Elle est détruite. Plus jamais elle ne sera la même…
Lovée dans mes bras, elle respire paisiblement, dort profondément peut être pour la première fois depuis des semaines. Mais demain, tout recommencera. Je sais ce que je ...
... dois faire. Je ne peux pas simplement effacer ce souvenir. C’est impossible. Il est public, personne ne comprendrait qu’elle puisse subitement l’avoir oublié, et il fait maintenant partie intégrante de sa personnalité. Mais je peux atténuer la douleur, le traumatisme lié à ce viol. Je verrouille son esprit, juste assez pour que ce terrible traumatisme ne revienne pas la hanter la nuit. Elle va pouvoir dormir, récupérer, et affronter une fois éveillée ce souvenir de manière moins intense. Je ne peux faire plus. Elle doit se reconstruire, mais c’est à elle de le faire.
Le jour filtre à travers les volets. Elle n’a pas quitté mes bras. J’aurai l’épaule en compote si je ne l’avais anesthésiée ! On entend du bruit dans le salon. Les autres filles se sont levées. J’ai entendu la voix de Christelle, le rire de Nicole. J’ai entendu le rugissement de la moto de Danielle, suivi peu après de la voiture d’Ingrid. Odile ouvre les yeux… et sursaute !
— Mais… Il fait jour ? Mon Dieu ! J’ai dormi !!! Comment se fait-il ???
— Ah çà pour dormir tu as dormi, dis-je. Tu sais que tu ronfles ?
Elle se redresse. Je m’assoit à coté d’elle. Elle semble sortir d’un rêve. Elle a du mal à croire qu’elle ait pu enfin passer une nuit normale.
— J’ai dormi… Tu m’as gardé dans tes bras toute la nuit ? Tu dois être crevée ! Oh ! J’ai loupé le début des cours !
— A ta place je laisserai tomber pour ce matin, dis-je. De toute façon c’est cuit. Tu t’excuseras plus tard. On se lève ?
Christelle ...