Histoire des libertines (43) : Marie-Louise de Bourbon-Parme, reine d’Espagne ou le ménage à trois.
Datte: 02/08/2020,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
Marie-Louise de Bourbon-Parme (1751-1819) fut reine d’Espagne de 1788 à 1808, en tant qu’épouse du roi Charles IV. Célèbre par les tableaux que fit Goya de cette famille royale dégénérée, elle est restée dans l’histoire pour le ménage à trois qu’elle a entretenu pendant 30 ans avec Manuel Godoy.
Les protagonistes de cette histoire sont antipathiques, pas seulement par l’apparence que leur donne Goya dans ses portraits, mais pas leur comportement : un benêt qui découvre la liaison de sa femme au bout de trente ans, une reine adultère et nymphomane, un amant gigolo qui mit l’Espagne en coupe réglée.
Mais incontestablement l’épouse de Charles IV d’Espagne méritait sa place parmi les « grandes salopes » de l’histoire !
SA DESTINEE : DEVENIR REINE D’ESPAGNE
Fille du duc de Parme, elle était la petite-fille de Louis XV et du roi d’Espagne, Philippe V. Dès son enfance, elle fut destinée à épouser le Prince des Asturies, Don Carlos (1748-1819), qui sera roi d’Espagne à partir de 1788.
Le mariage eut lieu en 1765. Le couple eut au total 15 enfants. Nous reviendrons sur la légitimité de certains d’entre eux, qui fut mise en doute.
UN COUPLE SI MAL ASSORTI
La gracieuse et très féminine Marie-Louise n'avait aucun point commun avec son mari, être simple et un peu lourdaud.
L’éducation de Charles avait été négligée volontairement par son père, le roi Charles III. Elevé d’une manière monacale, promu au rang d’infant grâce à l’idiotie de son frère aîné Philippe, le ...
... jeune Charles était un garçon écrasé par l’étiquette espagnole et affligé d’une timidité que son ignorance rendait maladive. Ses seules passions étaient de jouer au violon et apprendre la menuiserie (comme Louis XVI) et enfin, comme tous les Bourbons, il adorait la chasse.
Les premiers mois de son mariage seront très durs pour la jeune femme : elle apprend à modérer sa vivacité naturelle mais se plaint dans les lettres à sa famille de son manque de liberté. L’étiquette de la Cour espagnole est particulièrement contraignante.
Marie-Louise obtient après insistance auprès de Charles III, l’autorisation de se construire un petit palais, la Casa del Principe, dans les jardins du monastère de l’Escurial où elle peut enfin se détendre et se soustraire aux espions de son beau-père : les moines et les laquais qui rapportent ses faits et gestes. Mais cet isolement intrigue et la Cour soupçonne Marie Louise d’y cacher ses amants…
Bien que mis en garde par son propre père, le roi Charles III, Charles IV ne fit aucun effort pour plaire à sa femme et ne prit même pas de précaution pour l'empêcher de tomber dans l'adultère.
Marie-Louise, frustrée par les caresses maladroites de son époux, se découvre très vite un tempérament de nymphomane : elle ne peut s’empêcher de contempler avec envie les jeunes seigneurs qui entourent le prince des Asturies et jette finalement son dévolu sur le plus beau d’entre eux : le comte de Teba. Marie Louise, les sens comblés par les étreintes plus ...