Post-formation - Histoires de Sexe

Post-formation

... Nathalie, si je te comprends bien, tu aimes les salauds machos ?
— En quoi est-ce mal ? Je ne suis qu’une faible femme…

Que répondre à ça ? Je le regarde fixement, mes yeux dans les siens, ses si ravissants yeux… Néanmoins, mon cerveau carbure à fond.

— Alors, maintenant, on fait quoi ? demande-t-elle.

J’ai néanmoins compris quelque chose dans tout ça : il faut que j’assure, que je sois celui qui mène, et certainement pas un toutou. Pas celui d’avant. Mais il faut que je comble aussi ses désirs, malgré son apparente docilité. Bref, la deviner pour la combler. Je respire un grand coup, mon cerveau balaye toutes les possibilités, le pour, le contre. Très vite, comme lors de ce fameux jour, je fais mon choix, décidé à endosser mon nouveau rôle jusqu’au bout. Mais je dois avoir confirmation de certains petits points de détail :

— Dois-je comprendre que tu n’as pas l’intention d’aller expliquer les choses auprès de la police ?
— Je ne sais pas, je ne pense pas, ça dépend de toi…
— Tu as peur ?
— Oui, j’ai peur, mais…
— Mais ?

Je commence à comprendre des tas de choses…

— Tu… tu es enfin celui que je voulais… et ça, je n’ai pas envie de te perdre, même si… même si tu as tué quelqu’un. Je…
— Tu ?
— Oh, merde, Didier, arrête ce petit jeu ! Tu crois que c’est facile à dire ? Oui, j’ai eu la trouille que tu me zigouilles, que tu te venges. Mais j’ai compris que tu tenais quand même à moi, avec tout ce plan foireux que tu as monté ! Mais, franchement, comment ...

... as-tu pu croire que ça marcherait ?
— Qui ne risque rien n’a rien !
— Mais comment tu as pu monter un truc pareil ?

C’est le monde à l’envers, c’est elle qui fait les conneries et c’est moi qui dois me justifier !

— Ah oui ? Tu veux les points sur les I ? Ma femme baise avec un autre ! Je les surprends, suite à un geste malheureux, ce connard décède ! Désolé, Madame, mais j’ai fait comme j’ai pu ! Parce que vois-tu, malgré le fait que tu sois la dernière des salopes, moi, je veux te garder !
— C’est ça que j’attendais de toi…
— Pardon ?

Elle me sourit :

— C’est ça que je voulais entendre de toi : tu veux me garder.
— Oui, bien sûr que je veux te garder ! Je t’aime !
— Alors tout est bien qui finit bien !
— Tu as une étrange façon de voir les choses, Nathalie !
— Elle vaut ce qu’elle vaut, Didier… Alors, on fait quoi ?

Je m’approche d’elle, posant mes mains sur ses épaules, elle frissonne un peu. Je la dévisage comme pour essayer de voir derrière son joli minois :

— Nathalie, on laisse dormir ton amant dans le jardin. Tu oublies son nom, moi aussi. Si jamais, tu oses l’évoquer, une seule allusion, je te prie de croire que tu auras la fessée de ta vie ! Non, la correction de ta vie ! Compris ?
— Oui !

Je jurerais qu’elle a l’œil brillant et qu’elle est à deux doigts de saliver ! Son rôle, mon rôle… La vie de couple est un étrange jeu avec pour théâtre, notre propre vie… Bref, on efface tout et on recommence. Je jette un petit coup d’œil dans le ...