Juste une fois - version 2
Datte: 23/07/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: PP06, Source: Hds
... proposer à Julien.
---- o O o ----
« - … J’ai eu une idée.
« - …
« - Il faut remonter le temps, tout recommencer à zéro.
« - …
« - Retournons dans notre petit hôtel à Beaune, comme si nous revenions de vacances, il y a trois mois… remontons le temps.
« - Je ne pense pas que ce soit une bonne idée… Tu veux le revoir ?
Elle ne répond pas, mais hoche la tête.
---- o O o ----
Le Week end de la dernière chance arrive. Lison a tout prévu, elle a réservé une chambre, notre chambre, toujours la même.
A Beaune, nous retrouvons notre hôtel. Je joue le jeu. Rituel pour aller diner, Lili a passé une petite robe, pas celle d’il y a trois mois, celle de l’année précédente, on remonte le temps. Je me prends à la regarder avec mes yeux de jeune-homme.
Avant de passer à table, j’avoue avoir jeter un coup d’œil dans la salle, je sens que Lison aussi est nerveuse.
Le repas se déroule selon nos habitudes, sans nous en rendre compte, nous remontons le temps, c’est la fin de l’été, la fin de nos vacances… je pense à la nuit prochaine…
Avant de monter dans la chambre, petit passage au bar, encore un rituel. J’aime cette ambiance feutrée et discrète, enfoncé dans un grand fauteuil, siroter un verre, silencieusement … tout à coup, mon cœur s’arrêtée de battre, c’est lui, là, accoudé au comptoir, un verre à la main. Lison ne l’a pas encore vu, quelle va être sa réaction ?
Il se retourne, il n’a plus la superbe d’il y a trois mois, j’ai l’impression qu’il ...
... a vieilli de 10 ans, son costume est froissé. Comment Lison a-t-elle pu rejoindre ce type dans sa chambre ? Comment a-t-il pu la faire jouir ?
En l’apercevant, Lison blêmi, elle a du mal à le reconnaitre. Se pose-t-elle, comme moi, la question du pourquoi, pourquoi l’avoir suivi ? Je comprends que ce n’était que le dérapage d’un soir.
Il se lève, passe devant notre table sans nous voir, juste un « bonne nuit messieurs dame », politesse banale. Il ne l’a pas reconnue. Lison semble contrariée, je n’ose faire la réflexion qui me brule les lèvres « Dis donc, tu ne lui as pas laissé un souvenir impérissable ». Non, ne pas en rajouter, ne pas rompre le charme de cette soirée, mais je ne peux éviter un petit rictus de satisfaction.
Le maître d’hôtel s’approche pour ramasser nos verres :
« - Georges à votre service,
Nos regards se croisent, je le reconnais, lui aussi. Je lui demande :
« - Dites donc il n’a pas l’air en forme ce monsieur.
« - Ah monsieur Charles, un habitué. Ne m’en parlez pas, le pauvre, il a perdu son emploi l’été dernier, faute professionnelle, à 50 ans difficile de trouver un nouveau travail. Et en sortant de l’hôpital…
« - De l’hôpital ?
« - Oui il a eu un accident… pas de voiture…
L’allusion me fait sourire.
Le maître d’hôtel se penche et me dit à l’oreille sous forme de confidence :
« - Quelques ennuis intimes, maintenant il a des difficultés pour… si vous voyez ce que je veux dire.
Cette confidence entre homme n’a pas ...