III - À corps perdu (15)
Datte: 23/07/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: flyx13, Source: Xstory
... teinture ! La copine chez qui on était avait une mère coiffeuse, du coup, elles ont mélangé tout un tas de coloration entre elles.
— Et ça a donné quoi ?
— Une sorte de bouillie verdâtre aux reflets marronnasses que n’importe quelle nana saine d’esprit aurait refusé d’approcher de ses cheveux. Sauf qu’à l’époque, saine d’esprit, je ne l’étais pas vraiment en étant sobre, mais alors bourrée, tu imagines ! Du coup, elles m’ont soigneusement appliqué cette merde infâme et le pire, c’est que j’étais morte de rire !
— Une fois appliqué, la couleur était la même ?
— À peu de choses près, oui. Quand je me suis vue dans la glace le lendemain matin et que j’ai constaté le désastre, j’étais dégoûtée, et c’est rien à côté de la réaction de ma mère. Elle était folle, contrairement à mon père qui s’était bien marré !
— Il y a des preuves de ce massacre ?
— Ma mère a pris des photos, donc elle doit encore les avoir, mais le jour où je mets la main dessus, je les brûle !
— Et t’as gardé cette couleur combien de temps ?
— Ben…
Elle grimace.
— Quoi ? l’interroge-t-il.
— Si je te dis ce qu’il s’est passé après, là, on rentre dans ma plus grosse honte.
— Au point où tu en es de toute façon…, souffle-t-il, goguenard.
Elle pousse un long soupir accompagné d’un regard de chien battu.
— Allez, crache le morceau ! insiste Florian.
— Bon… Premièrement, il faut savoir qu’à l’époque, j’avais tendance à ne pas prendre beaucoup soin de mes cheveux. De ...
... manière générale, tout ce qui touchait de près ou de loin à l’esthétisme me passait loin au-dessus de la tête. Ma mère a insisté pour que j’aille chez le coiffeur dès le lendemain pour arranger les dégâts, mais comme avant ça, mes cheveux étaient déjà pas mal abîmés, d’avoir balancé dessus tout un tas de produits différents à encore plus dégradé la situation. Le coiffeur ne voulait pas mettre quoi que ce soit d’autre sur mes cheveux.
— Et ?
Typhaine gémit en pensant à la suite.
— Ma mère a dit au coiffeur de me raser la tête pour repartir sur une base saine. C’était ma punition pour avoir fait n’importe quoi.
— T’es sérieuse ? Tu t’es retrouvée avec la boule à zéro ?
— Oui…
Cette fois, c’est Florian qui explose de rire.
— J’avais honte, mais honte…, se lamente-t-elle.
— Ah ça a dû être une sacrée expérience ! Et comment ont réagi les gens ?
— Il y avait deux écoles : les personnes qui me connaissaient et qui savaient pourquoi j’avais fait ça se foutaient de ma gueule, et ceux qui ne me connaissaient pas étaient adorables avec moi, car ils pensaient que j’étais malade.
— J’ai du mal à t’imaginer sans ta tignasse, surtout avec ta magnifique chevelure d’aujourd’hui.
— Ben cherche pas à imaginer ! À partir de ce jour, j’ai commencé à prendre un peu plus soin de moi.
— Quand on voit le résultat, on va dire que c’était une excellente décision !
Voilà que les deux bières commencent à produire leur effet désinhibant ; sans celui-ci, Florian n’aurait ...