1. En finale !


    Datte: 15/07/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... complexes. Alors tu parles que ça va la déranger.
    
    – Et puis elle a tellement envie qu’on gagne. Au moins autant que nous maintenant. Et elle sait que la perspective d’une bonne pipe, il y a rien de tel pour motiver des mecs.
    
    – Vous en faites pas que, de son côté, elle y trouvera aussi son compte, va ! En plus !
    
    Le dernier entraînement, l’avant-veille du grand jour, elle l’a suivi jusqu’au bout. Du bord du terrain. Avant de nous raccompagner jusqu’à la porte des vestiaires.
    
    – Allez, allez ! Vous nous la gagnez, cette finale !
    
    Ah, sûr qu’on allait la gagner. Sûr ! D’autant que…
    
    – Ça tient toujours, hein ?
    
    – Quoi donc ? La petite gâterie d’après-match ? Évidemment que ça tient toujours. Plus que jamais.
    
    Et elle s’est éloignée avec un baiser, du bout des doigts, dans notre direction.
    
    Ça a très mal démarré. Sur le coup d’envoi, Tom, fébrile, a cafouillé le ballon, qui est allé rouler dans l’en-but. Un joueur rouge s’est précipité, a pris tout le monde de vitesse, aplati.
    
    – On reste concentrés. On fait bloc. On serre les dents.
    
    Et on est repartis à l’assaut. Sérieux. Appliqués. Deux fois. Trois fois. Dix fois. Une interception malencontreuse. L’ailier adverse qui file à l’essai. Quatorze points de retard à la mi-temps. Ça commençait à faire beaucoup.
    
    – Amandine est là, les gars. Elle vous regarde. Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire.
    
    On s’est arc-boutés. On a donné tout ce qu’on avait. On a marqué. Et pris le dessus. En mêlée. À la ...
    ... touche. Encore marqué. Plus que deux points, deux petits points à rattraper. Après lesquels on a désespérément couru. Jusqu’à la toute dernière minute. Une pénalité. Facile. En notre faveur. S’il la passait Martial, c’était gagné. Il a posé le ballon, levé la tête vers Amandine dans les tribunes, puis vers les perches. Il s’est élancé. Le ballon est passé à côté.
    
    On est longuement restés prostrés sur les bancs du vestiaire. Effondrés. Sans rien dire. Jusqu’à ce que Martial explose.
    
    – Dites-le, les mecs ! Dites-le que je suis nul. Ça me fera du bien. Non, mais comment j’ai pu rater ça ? Comment ?
    
    – Ça peut arriver à tout le monde.
    
    – Mais pas un jour comme ça ! Pas une finale ! Pas quand Amandine…
    
    – Surtout que si tu l’avais passé ce coup de pied, c’est sûrement toi qu’elle aurait…
    
    – Ferme-la ! Je t’en supplie, ferme-la !
    
    Il s’est levé comme un furieux, a claqué la porte derrière lui.
    
    Il a fait sa réapparition, une dizaine de minutes plus tard, en compagnie d’Amandine.
    
    – Ben alors ! C’est quoi ces têtes d’enterrement ? Vous avez perdu. Bon, ben voilà. Et après ? Il y en aura d’autres des matchs. Il y en aura d’autres des victoires. Il y en aura d’autres des finales. Allez, on se secoue ! À la douche ! Ça vous fera le plus grand bien. Ça vous détendra, tiens ! Et puis, il y aura peut-être un petit lot de consolation, qui sait ?
    
    Un lot de consolation ? Ah, comment ils ont volé nos shorts et nos maillots maculés de boue ! Comment on s’y est précipités ...
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