1. Sur Papier


    Datte: 10/04/2018, Catégories: Accouplements Érotiques, Auteur: bysimulacre, Source: Literotica

    ... la surface, elle s'écartela davantage. Elle voulait qu'il la voit toute, que chaque détail lui soit révélé. Elle voulait lui offrir le moindre recoin d'elle-même. Être nue ne suffisait plus. Elle voulait davantage, à mesure que le désir montait, que le plaisir escaladait, que le rythme de ses doigts s'endiablait, son envie se métamorphosa en quelque chose de gigantesque, d'indicible. Elle eut envie de crier sa frustration.
    
    Elle vit ses poings crispés, son visage tordue. Enfin elle comprit ce qu'il voulait, ce qu'il attendait d'elle; les mots. Pas n'importe lesquels. Les mots capables d'effacer la fois d'avant, celle qui ne compterait plus, celle dont il fallait enrayer l'ombre. D'une voix rauque, essoufflée, elle lui murmura :
    
    " Touches-moi. Caresses, Cajoles, effleures-moi, mords-moi. "
    
    Christian se redressa. Il posa sa tête dans le creux du cou d'Audrey, nimbant sa peau de son souffle chaud. Elle l'entendit prendre une grande inspiration, comme pour se gorger de son odeur puis ses lèvres effleurèrent son cou, à peine, comme quelqu'un qui goûte à un nouveau plat pour la première fois. De ce faible contact naquit en elle une vague de frissons qui se répandirent sur son corps en un mouvement pareil à celui qu'un cailloux lancé forme à la surface de l'eau. Comme un assoiffé à qui l'on pose enfin une goutte d'eau sur les lèvres, à la fois frustrée et reconnaissante, elle ajouta, criant presque:
    
    " Désires-moi, goûtes-moi, prends-moi. Baises-moi. "
    
    Il se jeta sur ...
    ... elle, sa bouche dévorant la sienne comme un affamé, ses mains malaxant sa chair comme un désespéré, comme si l'avenir en dépendait. Elle eue l'impression qu'il la touchait partout à la fois, qu'il avait mille mains, mille lèvres, que chaque millimètre de la surface de son corps en était la totalité, que de chaque attouchement naissait une vibration qui s'emparait de chacune des fibres de sa chair, se répandant en elle, s'amplifiant jusqu'au tremblement, jusqu'à l'éclatement. Il fut exigeant, se lançant à l'assaut de sa chair comme sur un ennemi qu'on veut conquérir, revendiquant chaque parcelle de ce corps qui s'offrait, il en pris possession, le soumettant, y laissant sa marque. Mordant, griffant, empoignant. Il fut tendre et doux, léchant le sel de sa sueur sur sa peau, douchant de baisers le moindre recoin de sa chair, s'abreuvant d'elle comme d'un nectar. Suçant, frôlant, enlaçant. Il était partout à la fois. Il était tout. Délice et chaos.
    
    Il s'enfonça en elle comme un conquérant. Armé de son sexe comme d'une épée, il pénétra sa chair comme celui qui veut vaincre, assujettir, dominer, ne lui ménageant aucun répit, aucune chance de reprendre son souffle, ne lui accordant aucun contrôle, aucune relâche. La menant fermement, sa queue pistonnant son antre, ses doigts caressant sa fleur, vers l'épanchement. Lorsque, de la bouche d'Audrey, les mots ne furent plus qu'un longue plainte voluptueuse, comme un prêtre se prosternant au pied d'une idole, il fit d'elle l'objet de son ...