Sur Papier
Datte: 10/04/2018,
Catégories:
Accouplements Érotiques,
Auteur: bysimulacre, Source: Literotica
... d'Audrey qui se tenait à bonne distance de la jument dont Christian caressait les naseaux.
" Viens, n'ai pas peur. Elle est très douce. "
" N'ai pas peur, facile à dire. " Audrey fit néanmoins quelques pas, se postant juste derrière Christian et se hissant sur la pointe des pieds pour voir par-dessus son épaule. Fascinée, elle observa cette main qui cajolait l'animal qui, lui, semblait manifestement apprécier. Prise d'une irrésistible envie, se libérant du paravent qu'était le corps de Christian, Audrey avança la main avec hésitation. Un mouvement de la bête la fit reculer, buter contre le torse de Christian qui s'était déplacé.
" Elle ne te mordra pas. Elle veut seulement te sentir. " Christian plaça une main apaisante sur son épaule et, de l'autre s'empara de sa main crispée. Il l'ouvrit tout doucement. La gardant dans la sienne il l'approcha sans brusquerie du nez de la bête. Audrey lança vers Christian un regard inquiet mais ce dernier lui sourit calmement.
" Ai confiance. "
La jument huma la main présentée puis, lorsqu'elle fut satisfaite, d'un léger mouvement poussa son nez au creux de la main offerte.
" Elle veut se faire caresser. "
Rassurée par le contact rugueux de la paume qui enserrait sa main, Audrey se laissa guider. Le mastodonte acceptait paisiblement ses caresses. Elle fut étonné de la texture du poil de l'animal, s'était attendu à quelque chose de plus satiné. Fut ensuite surprise de découvrir à quel point le contact était soyeux ...
... tout près des naseaux. Audrey sentit l'émerveillement, ce sentiment si propre à l'enfance, la gagner.
Le soir venu, avec une curiosité naissante, elle bombarda Christian de questions sur les chevaux et l'élevage. Il se prêta au jeu avec patience et entrain, communiquant aisément sa passion, n'ignorant aucune question, si naïve fut-elle. Le silence, ne trouvant pas sa place habituelle entre eux, ne vint pas les troubler.
C'est avec un sentiment de sérénité que, plus tard ce soir là, se prélassant dans un bain, Audrey passa sa journée en revue. Elle sourit pour elle-même à la pensée qu'elle devenait peut-être une nouvelle femme, un être plus téméraire, capable du moins de faire faces à ses craintes. Celle qu'elle avait été n'aurait pas osé se rendre seule au village ce matin, n'aurait pas trouvé le courage de caresser l'animal imposant cet après-midi. Elle ferma les yeux fouillant sa mémoire à la recherche de ce moment précis qui correspondrait à la naissance d'Audrey, cette femme qu'elle découvrait en elle.
Elle le revit, accroupie au-dessus de son corps immobile, une détresse tangible au fond des yeux face à ce qu'il s'apprêtait à accomplir. Il avait baissé la tête, silencieux, comme perdu au fin fond de lui-même. Puis, il s'était levé, avait arrêté la caméra et s'était assis au bord du lit, la tête entre les mains. Au bout d'un moment il avait relevé la tête lentement, l'avait regardé et lui avait dit qu'il ne pouvait pas faire cela en désignant d'un geste sa queue ...