1. Hélène (21)


    Datte: 27/06/2020, Catégories: Erotique, Auteur: rouge22, Source: Xstory

    ... relève, et ferme la porte.
    
    Elle démarre et tourne vers moi. Je la vois passer à un mètre de moi, une jeune femme, d’une blondeur insolente.
    
    Je m’effondre sur mon volant. Je sanglote : « Salaud, salaud ». Je veux mourir, il n’y a plus d’espoir
    
    Seul l’épuisement du chagrin me permettra de m’endormir, une fois rentrée à l’appartement.
    
    J’ai beau être coincée au milieu de la petite foule qui attend la charrette de Père Noël, je ressens pourtant le vent du nord. Une petite bise d’hiver souffle dans mon dos, je frissonne, je suis glacée, pas à cause du vent, mais de l’intérieur, j’ai perdu celui que j’aimais au-delà de toute raison.
    
    Une autre rafale glacée me caresse la joue. Elle porte une très légère odeur, si familière.
    
    Et si…, un espoir fou fait battre mon cœur.
    
    Je sors ma main dégantée de ma poche et je la tends en arrière. Une voix intérieure supplie
    
    « Prends-la, prends-la » comme si je pouvais implorer, par la pensée, mon âme sœur.
    
    Récit de Pierre.
    
    J’ai laissé le 4X4 sur le parking du marché, et j’en profite pour aller chercher le pain à pied.
    
    Sur le chemin, une petite troupe d’enfants et de parents attend le héros du jour.
    
    Je me faufile. Je suis bousculé par deux gamins qui veulent s’approcher du barbu en rouge et de ses elfes. Le mouvement me pousse à quelques mètres d’une silhouette que je reconnais. Je me bloque.
    
    La brise froide me frappe par-derrière, puis agite quelques mèches de ma bien-aimée.
    
    Comme au ralenti, sa main se ...
    ... dégage de son manteau et se glisse vers moi.
    
    Je m’avance…
    
    Hélène.
    
    Rien. Il ne se passe rien, j’ai dû rêver, c’était une illusion, j’en ai les larmes aux yeux de déception. Je vais me reganter.
    
    Des doigts gelés se glissent entre les miens. Et se coulent au chaud dans ma poche.
    
    Je me laisse aller en arrière.
    
    Contre lui.
    
    — Serre-moi fort
    
    Sa droite enveloppe la mienne, je glisse nos deux mains entre les boutons mon manteau, contre mon pull. Sa chaleur m’enveloppe, je pleure de bonheur.
    
    — Plus fort.
    
    Il m’étreint, je sens nos deux cœurs qui battent à l’unisson. Je voudrais que ce moment dure une éternité. Nous sommes seuls au monde au milieu de tous ces gens.
    
    — Ramène-moi à la maison.
    
    A partir de ce moment, le film devient flou. Je ne me souviens de rien, ni de la traversée du marché, ni du trajet jusqu’à la maison.
    
    Mais je me rappelle d’avoir coincé Pierre dans l’entrée, de l’avoir écrasé contre le mur, et lui avoir dévoré la bouche. J’ai même dû lui arracher un bouton de sa parka, tellement j’étais pressée.
    
    Je l’entraine directement dans la chambre en semant mon manteau, et mon chapeau dans l’escalier.
    
    Je lui arrache sa chemise. Il soulève mon cachemire et le passe au-dessus de mes cheveux.
    
    Il libère ma poitrine, puis il s’agenouille pour faire glisser ma longue jupe.
    
    Et c’est la catastrophe…
    
    Le tissu glisse à terre dévoilant un collant et une culotte en coton.
    
    Il lève les yeux vers moi. Un léger sourire se dessine sur ses ...
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