1. Don Booth et la théière disparue


    Datte: 10/04/2018, Catégories: h, fh, fff, fffh, couple, bizarre, hotel, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral pénétratio, Partouze / Groupe Humour policier, Auteur: Yuri Netternich, Source: Revebebe

    ... vous me croirez si vous le voulez, mais tout le monde me regarda d’un air éberlué, comme si je venais de leur annoncer la fin du monde !
    
    Et là vous me croirez toujours si vous le voulez, mais Michel Willis éclata de rire.
    
    — Bien joué, détective Booth ! Vous avez raison, je ne suis pas le frère de Bruce Willis !
    
    Et à la surprise générale, suscitant l’effroi de l’assistance, le gaillard posa la main sur son visage et se mit à tirer. Et nous vîmes tous sa peau se déchirer sous ses doigts, se craqueler telle la croûte d’un volcan dans un documentaire d’Haroun Tazieff, comme si le lascar arrachait son propre visage.
    
    — Ahhhhh Fantomas, hurla Agathe en tombant dans les pommes sans que personne ne comprenne pourquoi.
    — Un masque, commenta Sauyères en serrant les poings.
    — Eh oui, je vous ai joué la comédie, dit le faux Willis en ricanant. Je suis le propriétaire de cet hôtel. Personne ne m’avait dérobé ma théière, elle est bien à l’abri dans mon coffre. J’en ai fait une copie et je l’ai moi-même cachée. Mais Labitemba l’a immédiatement découverte, alors j’ai dû l’envoyer aux oubliettes pour ménager le suspense. Je voulais vous voir tous à l’œuvre, et j’ai été servi. Je me suis follement amusé ! Merci encore à vous tous d’avoir joué le jeu ! C’était splendide ! J’ai tout filmé grâce au système de caméras de l’hôtel, j’étais toujours aux premières loges d’une façon ou d’une autre ! Je vous parlais via des systèmes de haut-parleurs, je jouais plusieurs rôles en même ...
    ... temps, un véritable régal !
    
    Et sans rien ajouter d’autre qu’un rire strident, il attrapa la théière qui était restée sur la table et sortit par une porte dérobée sans que personne ait le temps de réagir.
    
    Je me tournai vers Aurélie qui était restée de marbre :
    
    — Vous le saviez, n’est-ce pas ?
    — Mon patron a un côté fantasque. Oui, c’est vrai. Mais il ne m’avait pas expliqué tous les détails. Je croyais vraiment qu’on lui avait volé sa théière et je ne savais pas qu’il avait condamné Monsieur Labitemba aux oubliettes. Pour le reste, il n’a rien fait de plus, n’est-ce pas ? C’est Takano qui a balancé Sauyères dans les souterrains !
    — Et Joe l’Indien ?
    — Oui, bon, d’accord, c’est peut-être mon patron, mais il avait sûrement une bonne raison !
    — J’aimerais bien avoir une conversation avec ce type, je sais juste que ces initiales sont GS, c’est forgé sur le portail d’entrée…
    — Oui, il s’appelle Gu… Oh, désolé, je ne peux pas en dire plus ! Je dois vous quitter maintenant. Mais si vous voulez un conseil : arrêtez de boire !
    — Ouais c’est bon, mon foie tiendra le coup, et puis il faut bien mourir de quelque chose, non ?
    — Non, je veux dire : arrêtez de boire des bouteilles venant de l’hôtel Overlook ! Le patron a pris l’habitude de les droguer avec un puissant aphrodisiaque !
    
    Et sans rien ajouter, elle partit, me laissant seul avec mes pensées. Je comprenais mieux cette impression étrange que j’avais ressentie dès mon arrivée, pourquoi je m’étais jeté sur Karen après ...