1. Economie de marché


    Datte: 19/06/2020, Catégories: fh, hplusag, jeunes, prost, hotel, noculotte, pénétratio, portrait, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    J’avais décidé ce jour-là de mener à bien mon enquête sur la prostitution. Je n’avais aucune intention de « consommer ». Je voulais simplement parler avec les filles, les écouter, les comprendre.
    
    Arrivé dans le quartier de la gare, je ralentissais et je baissais ma vitre. Aussitôt une voix se fit entendre : « Tu viens, chéri ? » Elle avait posé ses deux mains sur le rebord de la portière et elle me souriait. Son corsage dénoué laissait voir jusqu’à l’aréole des seins. On se mit d’accord sur un prix et je la suivis dans un escalier tortueux et nauséabond. Une fois dans la chambre, elle me demanda l’argent. Puis, elle se déshabilla. Je lui expliquai que je voulais seulement parler. Elle me regarda avec plus d’attention et se mit à rire.
    
    — Journaliste, flic ou curé ?
    — Non, je voudrais seulement savoir pourquoi… pourquoi vous faites cela…
    — Pour l’argent ! Qu’est-ce que tu croyais ? Que c’était pour le plaisir ?
    — Non, mais quand même…
    — Ecoute, des études sur les putes, il y en a dans toutes les langues et à toutes les époques, alors informe-toi un peu et laisse-nous faire notre travail.
    — Alors, ça vous dérange que je vous pose des questions ?
    — Oui, parce que si on se pose des questions, on ne fait plus ce métier. Moi, quand j’ai une queue à sucer, ça m’évite de penser. J’ai une queue à sucer comme d’autres ont des vitres à nettoyer ou des élèves à enseigner. On fait le boulot et basta.
    — Alors, vous préférez que je vous baise plutôt de que continuer à parler ...
    ... avec moi ?
    — Oui, et encore une fois oui, parce que la dernière fois que j’ai eu ce genre de client, il m’a fallu trois jours et une correction de mon mac pour me remettre dans la partie.
    — Donc, vous avez un protecteur ?
    — Tu veux son adresse, non, mais des fois ! Je te dis, ce genre de discussion m’horripile. Tout à l’heure, tu vas me demander si j’ai eu des clients difficiles, des choses terribles à faire, comme de me faire pisser dessus, ou flageller par une gonzesse vicieuse. Parce que tu es le genre de type à bander plus quand on raconte que quand on le fait vraiment.
    — Non, enfin…
    — Ben quoi, tu ne viens pas voir une pute pour parler comptabilité ou architecture. Alors, ça t’intéresse de savoir à quel stade de dépravation ou de perversion je suis arrivée. En plus, vous croyez nous faire plaisir en tapant la discute avec nous, en nous faisant croire que c’est notre cerveau qui est à l’honneur, et non plus notre cul. Mais on peut aussi retourner le problème et dire : « Alors quoi, je suis trop moche ? »
    — Non, je vous ai choisie justement parce que je vous trouve très jolie.
    — Merci du compliment, mais, si tu permets, on va s’arrêter là.
    
    Et elle me raccompagna dans la rue sans ajouter un seul mot. C’est alors que je me suis dit qu’interroger les putes, c’était somme toute banal et tellement fait. De ce point de vue, ma professionnelle avait raison. Je me suis dit qu’il serait finalement plus instructif de parler avec les clients. Mais alors, eux, ils n’avaient ...
«123»