Fraîcheur Corrompue - Histoires de Sexe

Fraîcheur Corrompue

La collection « Antilogies » regroupe des textes courts (entre 1500 et 7500 signes) proposés par un panel d’auteurs recomposé en fonction du sujet « antilogique » mis en ligne sur le forum Revebebe durant le mois en cours – tout membre peut soumettre son ou ses sujets d’antilogies.Tous les lecteurs peuvent avoir accès au forum pour participer – ça se passe dans l’espace public !Pour en savoir plus, c’est là :Concours et jeux d’écritures / FOIRE AUX QUESTIONS – LES ANTILOGIES, COMMENT FAIRE… ?

Sommaire

— Tu es fraîche ? L’es-tu fraîche ? Quelle question…
— Mais quelle salade me racontes-tu ? Laitue ? Fraîche ? Tu ne mâches pas tes mots !
— Mais je ne t’ai pas parlé de salade ! Nous n’allons pas encore nous chicorer ce soir. En dive bouteille n’aurais-tu plongé ta bouche dans la journée ? Et puis si c’est de salade dont tu as besoin, je préférerais celle de tes fruits, murs et appétissants.
— Tu vois… tu me balances ta roquette et pleine poire et je dois faire comme si la moutarde ne me montait pas au nez ?
— Tu exagères toujours.
— Ne m’assaisonne donc pas toujours de cette façon ! Je ne cherche qu’un peu de fraîcheur, et toi tu me mets un pain.
— Un pain ? Pourquoi un pain, je ne comprends rien ! Non, mais quelle banane je fais ! Entre tes fruits, ta salade et l’ensemble pour faire monter la mayonnaise, tu me rends ivre de tes mots.
— Alors si mes mots sont devenus des maux pour toi… aie… aie. Comment vais-je m’en sortir ? Dis aussi que je suis givrée pendant ...

... que tu y es !
— T’écouter me glace le sang. Si on prenait gentiment une mousse tous les deux ? Blonde ou brune ? Une rousse, il en reste juste une ! Pour toi si tu veux !
— Mais je n’en veux pas de ton houblon, brun ou roux, je m’en fiche de ta boisson amère. Tu te lances dans la boustifaille ce soir ?
— Pas du tout, je ne cherche qu’un prétexte pour te redécouvrir, te retrouver, aussi nue qu’au premier jour, pour croquer la pomme. Comme au temps de notre jardin d’Éden.
— Y a juste un pépin dans ton raisonnement, je suis au régime et le sucre n’est pas bon pour… ce que j’ai.
— Alors, garde-moi, je suis un papy gâteau, une bonne pâte, quoi !
— Je n’ai pas l’intention de te laisser, ne sois pas comme un mendiant ! J’ai seulement envie que la crème d’homme que j’ai épousé se rende compte que le temps passe.
— Le temps ! Mais regarde-moi, il n’a pas épargné mon corps alors que tu es toujours aussi fraîche.
— Fraîcheur toute relative, ne crois-tu pas ? J’ai la guigne, j’en suis blette ! Et cette larme qui coule là au coin de mes yeux n’a rien à voir avec l’épluchage des oignons non plus ! Quel pied !
— J’ai faim de toi ! Et la tome mate du réfrigérateur nous encroûte trop. Je nem que toi finalement.
— Tu as envie d’un croûton ? Non, mais regarde-moi ! Je suis grasse et sans grâce, fraîche comme une laitue fanée, et même la sauce d’un bon maquillage ne saurait rehausser ton repas mon pauvre… amour.
— Laisse-moi donc décider de la fraîcheur et du degré de corruption de ...