Comme un boomerang ! - Histoires de Sexe

Comme un boomerang !

... facilement.

Laurent sourit à cette boutade et répond :

— Non, mais c’est rien, avec le divorce et tout, je crois que j’avais besoin d’affection… et puis ta femme est une vieille amie aussi, je me sens proche d’elle, comme de toi quoi, alors je crois qu’au début je cherchais seulement un câlin, un réconfort… je sais pas pourquoi ça a dérapé…
— Tu sais, j’étais là…
— Oui, je me souviens.
— Alors tu sais très bien que le mot « dérapé » est un euphémisme. Vous lèvres n’ont pas fait que s’effleurer… Vous vous êtes longuement embrassés, langoureusement.

Laurent est gêné à son tour :

— Désolé… Tu aurais dû nous séparer. Je m’en veux. Pourquoi tu n’es pas intervenu ?
— Je n’osais même pas bouger… j’étais comme paralysé. Mais dis-moi alors, ça t’a plu ?
— Arrête, franchement tu te fais du mal, c’est nul là.
— J’aimerais juste que tu me dises, t’en fais pas j’assumerai, ça changera rien entre nous.

Long silence.

Laurent finit par le briser :

— Tu sais que j’apprécie beaucoup ta femme, avec les années et tout… Elle a été toujours présente. Elle me connaît très bien…
— Tourne pas autour du pot, Laurent, s’il te plaît. Je sais tout ça.
— T’es dur…
— Assume Laurent, ça me ferait plaisir.
— Eh bien…

Long silence.

— Oui… ça m’a plu… t’es content ?

Alexis arbore un large sourire :

— Ça se voyait… je voulais juste te l’entendre dire.
— Mais pourquoi mec ? Pourquoi tu remues le couteau dans la plaie ?
— Je sais pas, c’est plus fort que moi. Il ...

... faut que ça sorte parfois. Ça m’a marqué.
— Bon franchement il faut que tu fasses ton deuil. Je suis désolé de ce qui s’est passé mais voilà, ça a eu lieu. Il faut avancer maintenant. Est-ce que je t’emmerde moi à te demander si ça t’a plu ? Non parce que c’est évident que ça t’a pas plu, autant que c’est évident que ça a plu à ta femme (excuse) et moi ; même si on s’est senti mal. C’est ça que tu voulais entendre ? C’est fait… Maintenant on passe à autre chose, ok ?

Alexis prend une mine sérieuse :

— Tout n’est pas si simple, Laurent… ça me poursuit, j’en rêve parfois.

Laurent est interloqué :

— Pardon ? C’est quoi ces conneries ? Me dis pas que t’y repenses… avec plaisir quand même !

Alexis, avec un tête fatiguée et lourde :

— Si Laurent…

Long silence.

Laurent, à voix basse :

— Ça t’a excité en fait ?
— Si… j’avoue…
— Arrête, je suis sur le cul là.
— Il m’arrive d’y repenser au lit… Avec elle… Je dis rien mais je l’imagine avec un autre… avec toi…

Alexis est au bord des larmes, très tendu. Laurent déboussolé reste silencieux. Pensif.

Il demande :

— Elle est au courant ?
— J’ai essayé de lui avouer au début. C’est là qu’elle s’est énervée. Depuis je me la boucle du coup.
— Elle t’a dit quoi ?
— Qu’elle me trouvait répugnant.
— Ah merde… Mais depuis, ça s’est rétabli entre vous, comme avant ?
— À part que je pense à toi avec elle quand on fait l’amour, oui.
— T’es dégueu ! J’espère que tu lui as pas dit ça quand même !
— Non ...