Roméo et Juliette - La nouvelle Eloïse - Acte V
Datte: 10/06/2020,
Catégories:
théatre,
Humour
théâtre,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... j’ai plutôt ce qu’il me faut à la maison, si je puis dire…
Robert : Vous vivez en couple ?
Eloïse : Euh… c’est un peu compliqué… Je… je vis avec un couple.
Robert (les yeux écarquillés) : Vous voulez dire que vous faites ménage à trois ?
Eloïse (gênée) : Oui, c’est ça.
Robert : Et vous avez régulièrement des relations sexuelles avec ces deux personnes ?
Eloïse : Oui.
Robert (extatique) : Simultanément ?
Eloïse : Oui. Enfin, pas toujours, mais souvent, oui.
(Robert tire discrètement sur son pantalon.)
Robert : Continuez…
Eloïse : Je suis partie récemment pour un long voyage. C’était la première fois que je les quittais vraiment longtemps depuis que je vis avec eux.
Robert (l’interrompant) : C’est-à-dire ? Depuis quand ?
Eloïse : Plusieurs années. Attendez… bientôt quatre ans.
Robert : D’accord. Vous êtes partie en voyage, donc ?
Eloïse : Oui, ma mère et son nouveau mari nous ont invités, mon frère et moi, pour un voyage de presque cinq mois à travers toute l’Amérique du Nord et les Caraïbes. J’ai hésité, parce que je ne voulais pas abandonner mes compagnons, mais l’occasion était trop belle. Comme je ne travaillais pas, ce n’était pas un problème. Mais là-bas, l’absence de mes compagnons m’a été difficile. J’ai tenu presque trois mois, mais j’ai finalement craqué et couché avec un jeune homme.
(Robert acquiesce vaguement.)
Eloïse : À partir de là, j’ai enchaîné les aventures d’un soir. Toutes les semaines, parfois même plus. ...
... J’ai eu beaucoup de relations sexuelles, avec des hommes, des femmes, des couples. Souvent, j’avais bu, mais pas toujours.
(Elle soupire, puis reprend.)
Eloïse : Je suis rentrée il y a environ dix jours, heureuse comme jamais de retrouver mes compagnons. Tout s’est bien passé. J’ai même trouvé du travail. Mais sur ce lieu de travail, notamment, je n’ai pas su résister aux tentations de relations sexuelles avec d’autres personnes, pour qui je n’éprouve pourtant rien. Samedi après-midi, pendant près de quatre heures, je n’ai pas réussi à m’arrêter, alors que je savais que je faisais quelque chose de mal, que je trompais mes compagnons. Mais le plaisir et l’excitation étaient trop forts.
(Robert place un dossier sur le haut de ses cuisses.)
Eloïse : Ils ont finalement tout découvert, et c’est seulement là que j’ai soudainement réalisé à quel point j’en étais arrivée. Évidemment, ils m’ont mise à la porte. Et je suis malheureuse comme personne. Tout ça à cause de cette faiblesse que j’ai pour le cul.
(Un silence.)
Robert : Privation, trop forte, puis compensation à hauteur… Hmmm…
(Il contemple pensivement le visage, puis les seins de la jeune femme.)
Robert : Vous dites que vous n’arrivez pas à vous retenir ?
Eloïse : Oui, j’ai l’impression…
(Robert se lève, contourne son bureau et approche de la jeune femme. Il pose une main sur sa poitrine.)
Eloïse (se redressant sur les coudes) : Docteur, que faites-vous ?
Robert : Votre histoire m’a rudement ...