Le rêve de l'été
Datte: 08/04/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
vacances,
campagne,
amour,
revede,
Oral
pénétratio,
consoler,
occasion,
nature,
Auteur: Claire_été, Source: Revebebe
... l’heure de dormir. J’ôtai pour les laisser sécher près d’un feu de camp vite allumé mes vêtements trempés de sueur, et me glissai nue dans mon sac de couchage. Mes yeux virent encore des étoiles scintiller, complices, et je sombrai dans le sommeil.
Lorsque je m’éveillai, le jour était déjà levé. Bien que le soleil fût caché par la forêt, ses rayons qui filtraient à travers les branches faisaient briller d’une douce féerie les gouttelettes d’eau qui couraient sur les toiles d’araignées et les herbes basses. Je regardais autour de moi, respirant à grandes gorgées l’air frais du petit matin, communiant avec la nature dans cette solitude.
Soudain, bien qu’aucun bruit n’ait troublé le silence de ma retraite, je sentis une présence. Je tournai la tête, il était apparu. L’homme, d’une trentaine d’années, de haute taille, était vêtu simplement mais avec une élégance qui était présente dans chacun de ses gestes. Son visage, que je voyais à contre-jour, présentait des traits d’une grande régularité, soulignés par un regard profond, un peu triste.
— Bonjour, j’espère que je ne vous réveille pas. Je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un ici. Je passe régulièrement ici pour profiter de la vue, cela vous dérange-t-il si je vais sur le promontoire ?
— Bien sûr, ne faites pas attention au désordre.
Sa voix était grave, très douce, avec un voile mélancolique, comme une caresse : d’emblée elle dissipa mes craintes que cette rencontre impromptue, dans ce lieu solitaire, avait ...
... fait naître. Je tenais cependant fort peu à ce que cet inconnu me vît nue, aussi, dès qu’il eut le dos tourné, j’attrapai mon sac, y trouvai un cuissard et un maillot propres que j’enfilai promptement. Mais l’homme n’avait pas bougé de son poste d’observation, et semblait s’abîmer dans la contemplation du paysage. Tout en rassemblant mes affaires, je me surpris à le regarder. Sans se retourner, il rompit le silence.
— La vue est si belle, ce matin ! Je ne crois pas pouvoir m’en lasser. Vous avez eu bon goût de vous être arrêtée ici.
— J’ai en effet passé une soirée bien sympathique ! Mais j’ai trouvé cet endroit par chance.
— Par chance, vraiment ?
En disant cela, il s’était tourné, et me regardait avec un léger sourire, dans lequel je crus déceler une pointe sarcastique.
— Mais vous avez commis une légère erreur. Ce promontoire que vous avez choisi donne sur l’ouest, et je ne peux regarder le soleil se coucher sans ressentir une irrépressible mélancolie. Les jours passent, l’été finira bientôt… Ne ressentez-vous pas la même chose ?
Il s’était approché. Ses yeux plongeaient dans les miens, et semblaient lire dans mon cœur, que je sentais battre de plus en plus vite. Il se taisait, je n’entendais que sa lente et calme respiration, avec laquelle la mienne tentait par mimétisme de s’accorder. Il me fallait briser ce silence avant qu’il ne devienne trop pesant.
— Je vous offre une tasse de café ? Je m’en fais chauffer.
— Bien volontiers.
L’ombre d’une déception ...