Modeste - Histoires de Sexe

Modeste

... fait en silence. J'ai pleuré un peu et j'ai regardé le paysage.

***

Une heure plus tard, nous arrivons à la villa de monsieur Sokolof. Je m'attends à voir ma mère m'accueillir, mais elle n'est pas à la porte.

« Monsieur, où est ma mère? J'aimerais la voir.

— Ta mère! Viens par ici et laisse tes sacs. »

Il me guide à travers la maison et ouvre la porte de sous-sol.

« Allez, plus vite, cesse de te trainer les pieds. »

Le sous-sol n'est pas fini et le sol est en terre battue. L'éclairage est minimal, l'atmosphère est humide. Il me guide vers un coin du sous-sol et me pousse à travers une porte qu'il referme aussi vite. Je l'entends parler à travers la porte.

« Ta mère t'a abandonné. Elle est repartie en Thaïlande. Tu es maintenant ma fiancée Modeste. Sois tranquille et tout ira bien. »

Je me suis mis à crier sans arrêt pendant plusieurs minutes puis je me suis effondré en pleurant. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Monsieur Sokolof sait que mon père va signaler ma disparition. Il ne peut pas me tuer. Pourquoi fait-il cela? Pourquoi m'avoir dit que j'étais sa fiancée? Tout se bouscule dans ma tête. Je n'entends rien et c'est la noirceur complète. J'ai très peur.

À tâtons, j'ai découvert la pièce où j'étais dans le noir. J'ai senti un lit, un bureau, une chaise, une toilette et ce que je crois être une douche. Le sol et les murs semblent être en ciment polis. La pièce est froide. Je ne trouve pas d'interrupteur. La porte est en métal solide. Je ...

... me couche sur le lit qui n'a pas de drap et je perds la notion du temps.

***

Quand je me réveille mon ventre grogne. J'ai une faim terrible. Je remarque une fente lumineuse au bas de la porte. Elle fait quelques centimètres comme si la porte n'allait pas jusqu'au sol. Je m'approche et j'essaie de voir de l'autre côté. Il n'y a rien dans mon champ de vision. La lumière qui entre me permet de voir un peu la pièce dans laquelle je suis. Les meubles semblent faits de métal brillant. Le sol et les murs sont brillants, comme du béton couvert d'une matière plastique. Je me sens comme dans un laboratoire.

Je me penche à nouveau sous la porte et je me mets à crier. Après moins d'une minute, j'entends des pas.

« Modeste, retire tous tes vêtements et passe les sous la porte. Quand tu auras fait cela, je vais te donner à manger.

— Il n'en est pas question!

— Soit, je vais revenir demain. Si tu as faim, tu me donneras tes vêtements.

— Nooon! »

Trop tard. La fente s'est refermée et malgré mes cris elle ne s'est pas rouverte. J'étais à nouveau dans la noirceur et désorienté.

***

Après trop longtemps, j'ai revu la fente. Sans dire un mot, j'y ai passé immédiatement tous mes vêtements que j'avais soigneusement pliés dans la noirceur. J'étais assis nu au sol. Mes vêtements ont été retirés immédiatement du sol et ont été remplacés par un plateau rempli de plat, mais avec aucun ustensile. La fente s'est refermée aussitôt et à tâtons j'ai mangé tout ce qu'il y avait ...