1. La fille du parc (1)


    Datte: 30/05/2020, Catégories: Hétéro Auteur: Kaidan, Source: Xstory

    L’étouffant soleil de l’été m’arrache à mes rêves et c’est avec une lenteur exacerbée par la chaleur qui règne de mon appartement que je m’extirpe de mon lit. Mon corps est endolori, l’alcool de la veille tend mes muscles et alourdit mon crâne. Je m’étire longuement devant mon ventilateur, ce sauveur, puis je me saisis de mon smartphone et y ouvre un réseau social que je consulte bien trop longtemps. Un regard par la fenêtre de ma chambre m’apprend que les rues de ma ville s’animent bien qu’il soit dimanche et pas encore midi. Je bâille longuement et profondément avant de rejoindre la cuisine, je ne suis malheureusement qu’un piètre cuisinier, et c’est un déjeuner rudimentaire que je dévore pour récupérer des forces suite à la nuit bien trop courte passée dans le cœur animé de ma ville.
    
    Mon smartphone vibre, un ami m’appelle, j’avale le toast beurré que j’ai en bouche et réponds aussitôt au téléphone :
    
    Allô ?!
    
    M. Franco, comment allez-vous ?
    
    Qu’est-ce que tu veux, j’viens d’me lever là ?!
    
    Tu veux aller faire un tour, vu l’temps y aura des meufs à draguer.
    
    Hmm... Ouais, laisse-moi l’temps d’passer sous la douche.
    
    Je serai là dans une heure.
    
    A l’aise.
    
    Je débarrasse la table en vitesse et je file dans la salle de bain pour nettoyer mon corps barbouillé.
    
    Le jet, tiède, mais bel et bien puissant, jaillit du pommeau de douche au-dessus de moi vers ma crinière aussi sombre qu’une nuit sans lune. Mes boucles noires ébènes trempées tombent et fondent ...
    ... le long de mon front, le long de mes joues, le long de mon menton carré, de mes épaules larges et épaisses, de mon torse finement dessiné et même de mes cuisses musclées. L’eau va-et-vient sur mes membres, elle dérobe à mon être la fatigue qui le rongeait. Cette caresse délicate de l’eau parcourant ma peau est délicieusement enivrante et c’est en homme nouveau que je quitte la cabine de douche pour terminer de me préparer.
    
    Je m’habille d’un t-shirt banc cassé, d’un short beige, de baskets blanches et me voici prêt à partir à la conquête de ces dames. Pour une fois, mon pote arrive à l’heure, événement d’une rareté incroyable, c’est à noter d’une croix blanche dans mon calendrier. J’attrape rapidement une bouteille d’eau froide hors de mon frigo et je le rejoins en bas de mon immeuble. Dehors, il fait beau, le soleil au centre du ciel bleu immaculé brille d’une lumière étincelante, il est aveuglant, alors je pare mon regard de lunettes noires.
    
    Ça va ?
    
    Ouais. On va où ?
    
    Viens, on va au parc.
    
    OK.
    
    Sur notre route, je ne manque pas de mater les nanas que je croise, elles sont pour la plupart habillées de robes fendues, de jupes ou de shorts en jeans. Je ne rate rien, je me nourris de ce que je vois. J’ai bien envie de tenter ma chance et d’aller en trouver. Alors que j’arrive sur une place dégagée, je croise une jolie demoiselle aux cheveux bleus. Je décide de faire demi-tour, je la rejoins en courant, je m’arrête devant elle, et d’un ton que je veux enjoué, je ...
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