1. Complot et secrets


    Datte: 30/05/2020, Catégories: fh, fagée, extracon, bizarre, campagne, amour, humilié(e), vengeance, nonéro, mélo, sorcelleri, fantastiq, amourdram, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... son Führer est particulièrement avide de conquérir ses voisins. Et comme je doute que la France accepte sans sourciller sa domination, je préfère vous prévenir. Ce que vous méprisez aujourd’hui pourrait vous être très utile demain, pensez-y, comtesse ! Enfin, je dois vous rappeler qu’Olivier aime Claire. Vous qui avez eu la chance d’être amoureuse de votre mari autrefois, pourriez-vous avoir le cœur d’imposer à votre fils une épouse qu’il n’aurait pas choisie ?
    
    Lucie Desgranges ne répondit pas et se concentra sur la crème caramel que Gilberte, la servante, venait de déposer devant elle. Elle ne voulait pas se couper l’appétit devant son dessert favori. Et surtout elle refusait l’idée de Marthe, même si elle reconnaissait les avantages d’une telle union. Elle soupira, perdue dans ses réflexions. Elle voulait le bonheur de son fils, certes, mais un bonheur qui correspondrait à l’idée qu’elle s’en faisait : celui d’un jeune noble moderne, pourvu d’une profession avantageuse et dont la vie privée respecterait la tradition, à savoir se marier selon son rang, assurer la perpétuité du nom, garder, enrichir et transmettre le domaine familial.
    
    Ce n’était pas Claire Dupuy, paysanne, fille de pendu et de sorcière qu’elle imaginait pour cette destinée, mais une jeune femme fortunée et cultivée de la bonne bourgeoisie auvergnate. Et si Adélaïde Chambon n’était pas le parti idéal, elle se sentait prête à écumer Issoire ou Brioude pour trouver celle qui conviendrait à Olivier. Elle ...
    ... imaginait déjà une jolie jeune fille, pas trop citadine mais aimant la bonne compagnie et les jolies choses, souriante et élégante dans la robe de mariée avec le long voile de dentelle qu’elle-même avait porté…
    
    Le téléphone sonna pour la distraire de ses visions et bientôt Mariette, la femme de charge vint prévenir la comtesse que son fils la demandait. Lucie sourit, s’excusa auprès de son invitée et s’empressa de rejoindre le petit salon pour prendre la communication.
    
    — Olivier, quelle joie tu me fais !
    — Mère, comment allez-vous ?
    — Très bien, je te remercie. Il fait très chaud à Saint-Amant mais heureusement, la maison nous garantit un peu de fraîcheur. Et tes examens ?
    — Je viens d’aller voir les résultats. C’est la raison de mon appel. Je suis reçu évidemment.
    — Oh, mon Dieu, quel bonheur ! Que je suis fière de toi !
    — Doutiez-vous de mes capacités ?
    — Non, bien sûr, mais il suffisait d’un sujet difficile, d’un correcteur peu amène…
    — Rien de ce genre n’est arrivé. Je suis non seulement reçu mais premier de ma promotion. Plutôt encourageant pour reprendre l’étude de Maître Blüm, non ?
    — En effet. Il sera sans doute très impressionné lorsque nous le rencontrerons.
    — Avez-vous réussi à décrocher un rendez-vous pour moi avec lui ?
    — Oui, mais il propose une date un peu lointaine, courant du mois d’août. Je vais essayer de le persuader de nous recevoir avant la fin juillet. Il a déjà reçu quelques candidats intéressants pour reprendre son cabinet et je ne sais ...
«12...678...15»