La Grotte aux Fées - Histoires de Sexe

La Grotte aux Fées

... documentation sur ce modèle.

Un escalier banal menant à une cave tout ce qu’il y a de plus banale ; il attend pourtant d’avoir refermé une porte grillagée derrière moi avant d’ouvrir la bouche.

— Vous avez de ses nouvelles ? Elle est vivante ?
— Oui, mais il s’en est fallu de peu.
— Et elle est où, maintenant ?
— Je préfère garder l’endroit secret, si cela ne vous dérange pas.
— Vous pouvez parler, vous savez, l’endroit est cent pour cent sécurisé.

Il me fait remarquer un détail qui ne m’avait pas sauté aux yeux : tout autour de nous, les murs sont doublés de treillage métallique.

— C’est une cage de Faraday : personne ne peut nous entendre. Même pas les grandes oreilles du camion d’en face.

De fait, l’antique camping-car garé à moitié sur le trottoir d’en face m’avait paru curieux.

— Vous êtes surveillé ?
— Le frangin fait toujours bien les choses, vous savez.
— Vous pensez que c’est lui qui tire les ficelles ?

En fait, c’est un secret de polichinelle, Anastasia me l’a affirmé plusieurs fois. Par contre, pour ce qui est de savoir pourquoi, nada.

— Certain. Mais faites gaffe : il est très probable que vous aussi soyez surveillé.
— Je sais, c’est pourquoi j’ai préféré être prudent au téléphone.
— Vous avez bien fait. Dites-lui simplement que je l’aime et que je ne l’oublie pas…

Puis, après un silence :

— Mais vous n’avez pas pris tous ces risques rien que pour me dire ça ?
— Non, mon colonel… J’espérais avoir votre appui quand ...

... j’attaquerai votre frère en justice.

Il éclate de rire.

— Lui, l’attaquer au pénal ? Vous rigolez ! S’il ne vous met pas en slip avec les meilleurs avocats de France et de Navarre, il est tout à fait capable de mettre un contrat sur votre tête !

Je m’insurge :

— Vous rigolez ou quoi ? On est en France, bordel ! Pas dans une république bananière !
— Peut-être, mais laissez-moi vous dire que vous allez au-devant de cruelles désillusions.

« Selon que vous serez puissant ou misérable… » La phrase ne date pas d’hier et est signée Jean de La Fontaine.

— Et pourquoi voudriez-vous le traîner devant les tribunaux ?
— Anastasia est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt, elle n’est au final pas plus libre qu’elle ne l’était au couvent. Et je suis certain qu’elle n’a pas commis ce crime.
— Ça, c’est facile à prouver, sourit-il.
— Ah bon ? Pourquoi ?
— Parce que le lendemain de son prétendu meurtre, j’ai moi-même donné un coup de fil au couvent pour essayer d’en savoir plus.
— Et alors ?
— Et alors, figurez-vous que c’est précisément la mère supérieure que j’ai eue à l’appareil… et il semblerait bien que les morts ne répondent que rarement au téléphone.
— Vous êtes certain que ce ne pouvait pas être quelqu’un d’autre ?
— Oh non… Dans une vie antérieure, cette femme fumait deux paquets de Gitanes maïs par jour. Croyez-moi, ça s’entend. Par contre…
— Oui ?
— Si vous êtes vraiment décidé à la sortir de là, j’ai peut-être une idée… Vous savez que mon frère rêve de ...