Amor post mortem
Datte: 26/05/2020,
Catégories:
f,
voisins,
fépilée,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
fdanus,
délire,
Humour
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Martin, Source: Revebebe
... l’ascenseur ne répond pas.
Il faut donc attendre patiemment – une éternité, si j’ose m’exprimer ainsi dans ma situation – que quelqu’un prenne le même ascenseur et, quand enfin une vieille dame demande deux étages plus haut. J’aurais cependant encore à sauter au petit bonheur la chance de l’engin en marche. La chance est avec moi (mis à part le fait que je suis mort, forcement) et je réussis à aboutir au cinquième. Je traverse le couloir et passe devant mon propre appartement. Ce n’est pas celui que je cherche.
Je m’arrête un instant devant sa porte. Le doute en moi s’est immiscé. Puis-je faire ça ? Suis-je autorisé à violer sa vie privée ? Le doute se dissipe très rapidement, je ne sais pas ce qui va se passer une fois à l’intérieur, et je préfère regretter ce que j’aurais fait plutôt que ce que je n’aurais pas fait. Cela valait déjà de mon vivant, mais aussi maintenant que je suis mort.
J’entre donc dans son appartement. C’est décoré différemment que dans mon imagination. Canapés bas, coussins noirs, meubles en chêne clair. Ça sent le frais et le propre. Cependant, je ne prête que peu d’attention à la disposition de son salon. Je préfère voir où elle dort. Je l’ai souvent imaginée dans un grand lit de princesse, tantôt vêtue de lingerie affriolante, tantôt complètement nue, avec des bougies en arrière-plan, une musique douce…
La chambre d’Angélique est plus sombre que son séjour, principalement à cause du grand lit, sur lequel reposait une fine couette noire ...
... avec des roses rouges. Un lit double, même si je n’ai jamais vu personne d’autre avec elle, ni homme ni femme. Une seule table de chevet. Je me tiens à côté de son lit et touche la douce soie de sa housse de couette. Je jurerais réellement sentir le tissu sous ma main. Étrange sensation. Je me penche sur son oreiller et son délicat parfum envahit mes narines. Vraiment bizarre.
Soudain, j’entends la porte s’ouvrir et instinctivement, je prends peur. Comment pourrais-je expliquer ma présence dans sa chambre ? Mais je me rends vite compte qu’elle ne peut pas me voir… tandis que moi, je la vois distinctement. Je dois partir, je n’ai pas le droit de rester là, mais le désir d’elle est plus fort que mon discernement de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas.
Et puis je… je la vois, là devant moi ! Je ne rougis pas cette fois, ou tout au moins elle ne le voit pas. Car j’ai immédiatement l’impression d’avoir un vrai corps. Une vague chaude de pur désir me traverse. Je n’éprouve que des émotions et celle qui prévaut en ce moment est le désir ardent. Essentiellement provoqué par la façon dont elle est habillée. Un long chemisier fin et ample qu’elle porte ouvert. Rien en dessous, sauf une culotte noire avec un lapin de Playboy imprimé dessus. Je me délecte de cette image. Des seins plus petits que dans mon imagination et un ventre légèrement moins plat, mais cela la rend encore plus réelle, encore plus appétissante. Un piercing argenté orne son téton gauche. Ses cheveux noirs ...