1. Moi, Aline, une femme différente (1)


    Datte: 26/05/2020, Catégories: Transexuels Auteur: pulzer, Source: Xstory

    Je vais vous raconter comment de Alain, je suis devenu Aline et comment débuta ma vie de shemale.
    
    Au cours d’un mois vers la fin des années 80, dans une maternité de campagne :
    
    « Félicitation, Madame, c’est un superbe garçon, entendit ma mère à ma naissance. »
    
    Oui, un garçon, parfaitement formé, avec son petit robinet et sans vagin.
    
    Mes parents décidèrent donc de me prénommer Alain et c’est ainsi que je débutais ma vie de petit garçon. Seulement la nature est parfois facétieuse et en avait décidé légèrement différemment. En effet, en grandissant, je n’avais pas les traits spécialement masculins, voire même, je passais plus facilement pour une fille que pour un garçon.
    
    J’avais 2 ans quand mes parents se sont séparés. Ma mère s’est retrouvée un homme qui avait une fille, Carine, de mon âge à quelques jours près. Oui, quelques jours, j’étais plus âgé qu’elle de quelques jours. Elle était donc ma petite sœur, mais aussi mon amie, ma confidente et plus tard, en secret, mon amoureuse avant de devenir ma femme.
    
    C’était un mercredi midi, quand j’étais en CM1, que tout a commencé. J’étais rentré encore une fois en pleurs, après avoir été traîné dans la boue et traité de fillette par les imbéciles du CM2. Certains en avaient même profité pour me donner quelques coups. Quand j’arrivais à la maison, nos parents étaient encore absents, c’était Noémie, notre voisine, qui s’occupait de nous. Elle était étudiante et profitait de ce petit travail pour gagner quelques sous ...
    ... pour mettre des épinards dans son assiette. Pour le beurre, il lui aurait fallu gagner plus.
    
    C’était donc en rentrant en pleurs que tout commença. Ma sœur me reçut dans ses bras, elle n’était pas venue à l’école car malade le matin. Je passais le repas de midi à renifler et à dire que plus jamais je ne remettrais les pieds dans cette école. Je ne croyais pas si bien dire.
    
    Dans l’après-midi, au lieu de voir nos parents arriver, nous avons vu notre tante Stéphanie, la sœur de Maman. Elle était accompagnée de deux dames, une en uniforme de gendarmerie et une en tailleur très strict. Tante Stéphanie était en pleurs.
    
    Elles entrèrent toutes les trois dans la maison et nous nous rendîmes dans le salon. Noémie voulut partit, mais Tante Stéphanie lui demanda de rester. La dame de la gendarmerie nous expliqua alors que nos parents avaient eu un très grave accident en rentrant à la maison. Un camion s’était renversé dans un virage en écrasant leur voiture. Quand les pompiers étaient arrivés, il était trop tard.
    
    Ne comprenant pas tout, la seule chose que nous avions retenu Carine et moi, c’est que nos parents étaient morts. Nous étions orphelins. La dame en tailleur commença à parler, mais je n’écoutais plus, j’étais accroché à ma sœur et je pleurais toutes les larmes de mon corps. Elle me le rendait bien. Noémie nous a pris dans ses bras avec Tante Stéphanie, elles étaient en pleurs elles aussi.
    
    Un peu plus tard, après avoir fait nos valises avec Noémie, lui avoir dit ...
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