Compagnie solitaire
Datte: 23/05/2020,
Catégories:
cérébral,
Oral
pénétratio,
délire,
sf,
Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe
... contre moi, comme pour se faire pardonner sa maladresse. Cela me permit de découvrir les moindres détails de sa ravissante anatomie. Elle me laissa éprouver la fermeté de ses petits seins, m’encouragea même à abuser de la dureté de ses pointes excitées, à me régaler de la rondeur de ses fesses, de la souplesse de ses hanches, et de bien d’autres délices qu’elle m’offrit avec une troublante spontanéité. Ce qui nous unissait était si fort que j’eus peu à peu l’impression de sentir ce qui se passait en elle, rien qu’aux variations d’odeur de sa peau.
Ses gestes se firent alors plus précis, mieux ciblés, agréablement caressants. Mais, vu son état, était-elle réellement encore capable de discernement ou s’agissait-il juste d’une sorte de réflexe de survie sensuelle ? Ne se laissait-elle pas submerger par un auto-allumage érotique, qu’un manque chronique de câlins rendait soudain inéluctable ? Elle ne me laissa pas le temps d’approfondir la question. Déjà ses doigts caressaient mon torse, sa bouche et sa langue laissaient des traces mouillées sur ma peau, son bassin excitait mon bas-ventre d’irrésistibles ondulations. J’ai tenté de me raccrocher aux mots, comme à une bouée.
— C’est vraiment ce que tu veux ?
— Vi !
— Alors, dis-le, dis-le fort !
— Déshabille-moi…
Dont acte, jusqu’à l’allonger nue sur son lit, contre mon flanc. Elle reprit l’initiative.
— Caresse-moi !
Je m’exécutai, longuement, tendrement. Plus mes mains parcouraient son corps, plus je redoutais ...
... que ne se brise le fil ténu tissé entre nous au cours de la soirée. Ce genre d’attache m’importa peu, sur le moment.
— Ouvre-moi, lèche-moi, baise-moi, lâche-toi, remplis-moi, et surtout, n’ouvre plus tes bras !
Je sus m’appliquer à satisfaire ses moindres désirs, jusqu’au petit jour. Jusqu’au sommeil dans lequel nous plongeâmes main dans la main, bouche contre front, ventre contre ventre, repus.
***
Je la découvris en train de me regarder d’un air mi-soucieux, mi-attendri, lorsque je me réveillai. Ses premiers mots me prirent de court.
— À quoi bon, tout cela ? murmura-t-elle sans intonation particulière.
— C’est toi qui me pose la question ?
— Vi !
— Tu regrettes ?
— Rien de rien ! Mais nous ne sommes pas pareils, je ne peux pas savoir pour toi, ça m’angoisse ?
— Pas compris…
— Ma vie sentimentale est un désert. J’apaise mes envies d’oasis en oasis. J’ai abusé de toi, j’ai pris ta compagnie en otage pour oublier ma solitude.
— Verdoyante ma compagnie-oasis ?
— Désaltérante, verdoyante, jouissive. Et pour toi ?
— Troublante, émouvante, excitante, savoureuse.
— Ma solitude serait-elle donc agréable à caresser ?
— Disons que je suis bien avec toi, quelque part entre solitude et liberté. J’ajoute ne plus me souvenir quand j’ai dit cela pour la dernière fois…
Elle m’aida alors à me réveiller complètement. Habilement, subtilement, obstinément, goulûment. Jusqu’à ce que je n’aie d’autre alternative que de jouir entre ses lèvres, mon visage enfoui entre ...