1. Je peux vous donner une photo ?


    Datte: 22/05/2020, Catégories: fh, Oral fsodo, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... bien imprudente. Aussi décide-t-elle d’emmener sa sœur chez le toubib pour lui faire prescrire la pilule, car elle ne se fait pas d’illusions quant à des recommandations d’abstinence en cas d’absence de préservatif. Il lui suffit de penser à ce que deviendrait ce genre de conseils lorsqu’elle retrouverait quelqu’un qu’elle aime : elle baiserait, même au risque de se faire mettre en cloque. Ce qui lui fait songer à Bernard, et cela lui donne chaud au ventre.
    
    Durant le dîner, elle raconte les visites qu’elle a faites durant la semaine. Elle avait prévenu de son déplacement, mais sans préciser le nom de son mentor. Elle se déclare ravie de ce qu’elle a retiré de son voyage. N’évoquant bien sûr pas tous ses motifs de satisfaction, les professionnels seulement.
    
    Une fois dans sa chambre, elle a du mal à trouver le sommeil. Elle imagine les différentes stratégies pour annoncer à ses parents et à la famille sa relation avec Bernard et leur futur mariage, car pour elle le doute n’est pas de mise : c’est l’homme de sa vie. Jamais elle n’a ressenti pour un de ses copains ce qu’elle ressent pour lui.
    
    Ce dernier aussi a bien du mal à rejoindre Morphée. Les derniers événements tourbillonnent dans sa tête, les questions aussi. Ne se leurre-t-il pas en pensant aimer Julie ? N’est-ce pas l’image d’Ariane qu’il aime ? A-t-il le droit de laisser la jeune fille s’engager avec un homme de l’âge de ses parents ? D’affronter sa famille comme l’a fait Ariane avec les funestes conséquences ...
    ... que cela a eues ? Et il y a Catherine. À force d’introspection, il se rassure quant à son amour pour Julie. Si sa ressemblance avec Ariane a bien joué un rôle dans les premiers regards qu’il a porté sur elle, cette même ressemblance a plutôt ensuite brouillé sa perception de la jeune fille et ce qu’il ressentait vis-à-vis d’elle. Elle n’eût point été un sosie d’Ariane, il aurait réalisé beaucoup plus rapidement l’évolution de ses sentiments. Aurait-il alors continué à la voir ? La crainte de s’attacher à une jeunesse de 20 ans sa cadette ne l’aurait-il pas fait fuir ? Tous deux finissent par sombrer dans un sommeil agité et tous deux se réveillent en ayant pour première pensée l’autre.
    
    Julie est ensuite prise dans le tourbillon du départ chez sa grand-mère. Le hasard veut que la tante Antoinette soit, une fois n’est pas coutume, présente. Elle s’arrange pour avoir un aparté avec Julie pour lui demander si elle a des nouvelles de Bernard Melpa. Cette dernière lui répond qu’il l’aide pour ses études en lui ouvrant son carnet d’adresses et en l’emmenant à des séances de travail. Quand elle s’arrête de parler, sa tante la regarde avant de lâcher :
    
    — Toi, ma petite, tu es amoureuse.
    
    Julie rougit, bredouille, et finit par en convenir. Elle raconte alors la semaine passée, depuis l’épisode du lanternon jusqu’à la conversation du retour, hors bien sûr les parties de jambes en l’air. La tante n’est pas dupe de cette omission.
    
    — C’est donc toi qui as pris l’initiative.
    — ...