1. Coups Bas (1)


    Datte: 21/05/2020, Catégories: Hétéro Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    ... pardonner ce que tu as fait. Tu as démoli ce que je croyais sacré. Notre amour… pour toi ce n’était rien d’autre que des mots ? Du vent ? Merde… c’est dégueulasse ! Je ne veux plus jamais revivre ce genre de truc.
    
    — Je te le promets… ça n’arrivera plus jamais ! Tu peux me croire, me faire confiance.
    
    — Pour cela, j’en suis certaine ! Tu ne me tromperas plus jamais. Tu dois partir. Je ne reviendrai pas sur cette décision. Et comme c’est moi qui paie les traites de l’appartement, je reste… je te demande de vider les lieux avant demain soir.
    
    — Sinon ? Tu feras quoi, si je ne pars pas ?
    
    — J’ouvrirai la fenêtre et je balancerai tout dans la rue… tu peux me croire, je te promets que je ne rigole pas.
    
    — Pas moyen de me faire pardonner Marine ? Je t’aime et tu le sais parfaitement…
    
    — Belle façon de me le prouver en t’envoyant en l’air avec notre… enfin en te tapant Nadine. Il n’y a plus rien à ajouter. Je vais dormir ailleurs cette nuit. Demain… demain soir… lorsque je rentrerai si tu es toujours là… je crois que tu ne me verras jamais plus en colère que demain soir… si tu n’as pas quitté les lieux.
    
    — xxxXXxxx —
    
    Je prends mon sac à main à la volée et quitte l’appartement sans dire autre chose. La messe est dite. Mais dans la rue, alors que je me glisse sous le volant de ma petite voiture, je me demande où je vais bien pouvoir aller. Une seconde, j’entrevois la possibilité de me rendre chez ma copine Astrid. Mais je devrais expliquer pourquoi je viens lui rendre ...
    ... visite et à cet instant, j’ai besoin de calme plus que de parler de ce qui m’arrive. Je roule donc sans but et au centre-ville, j’abandonne mon véhicule sur un parking.
    
    Les rues sont encore peuplées et les visages anonymes que je croise ne peuvent rien deviner de cette détresse qui m’étreint. Les lumières qui commencent à s’allumer dans les boutiques me rappellent que la nuit aussi va bientôt tomber. Mue par une envie d’être moins seule parmi tous ces gens inconnus, je pousse la porte d’un bistrot. Au bar quelques personnages hauts en couleur comme nos villes en recèlent encore sont là à se taire soudain.
    
    Ma tête est donc si vilaine qu’ils en oublient leur parlotte de comptoir ? Je me coule derrière une table, dos au mur, protection bien dérisoire contre ce malaise qui suinte de tous mes pores. Au bar la discussion après un long temps mort reprend enfin. Je suis déjà passée au second plan des préoccupations de ces messieurs. Dans ma cervelle, le fil des évènements récents revient en boucle. Les fesses blanches contrastant avec le bronzage du reste de la peau de cette… salope, accentue encore un peu plus cette sourde rage qui m’habite.
    
    La lumière de la lampe au-dessus de ma table, se trouve soudain voilée par la présence du serveur.
    
    — Vous prendrez quoi, Madame ?
    
    — Hein ? Ah oui… un scotch s’il vous plait ! Un double même.
    
    Il a un imperceptible mouvement de recul, mais se retient de dire, de prononcer une parole. Je suis des yeux ce type sans âge qui vaque à ...
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