Cocu or not cocu
Datte: 20/05/2020,
Catégories:
fh,
extracon,
collection,
amour,
Auteur: Saxe, Source: Revebebe
... raconté ça à son mari, et que celui-ci semble adorer ces confidences ! Chaque fois qu’elle lui narre une de ses aventures passées, ils passent une nuit de folie tant il est excité. Tu comprends ça ? a-t-elle rajouté…
— Je pense que ça doit être troublant quelque part.
— Alors, si j’avais eu des tas d’amants avant toi, tu aurais aimé ce genre de confidences ?
— Qui sait ? ai-je répondu.
J’ai constaté à son visage que les choses semblaient la dépasser. Elle a blotti sa tête contre mon épaule et a soupiré en ajoutant à mon oreille, dans un murmure :
— Je me sens perdue.
Plus tard encore, elle est revenue sur le sujet. Valérie, encore elle, lui avait dit trouver bête de ne connaître qu’un seul homme. J’ai dit :
— Tu sembles le regretter maintenant, tu as envie d’en connaître d’autres ?
— Tu es fou, me répondit-elle.
Mais je voyais bien qu’elle n’était pas sincère là.
— Je devine à ton regard que tu ne t’ouvres pas toute à moi. J’ai l’idée que, maintenant, tu regrettes de m’être arrivée vierge.
— C’est vrai, je me dis que si cela était à refaire, j’aurais peut-être fait comme toutes les autres.
— Coucher à droite et à gauche ?
— Peut-être. Je me dis que ma stupide morale m’a fait passer à côté de plein de bonnes choses.
— Du sexe ?
— Du sexe des hommes, puisque cela ne t’aurait pas empêché de m’aimer ! Mais on ne peut pas revenir en arrière, hélas.
— Mais il n’y a qu’à prendre les choses à rebours.
— Que veux-tu dire par là ?
— Que ce que tu n’as ...
... pas fait avant tu le fais après.
— Tu veux dire que je prenne des amants maintenant, que je te trompe ?
— Ce ne serait pas me tromper mais une manière de rattraper le temps perdu. Vivre pleinement ce que tu aurais dû connaître avant notre mariage.
— Mais ce serait te tromper, et tu serais sûrement jaloux !
— Non, si nous considérons ça comme une parenthèse, une manière pour toi d’appréhender l’amour dans toute sa diversité, de ne plus avoir de regrets.
— Et si j’y prenais goût, si je tombais amoureuse, si je ne te revenais pas ?
— C’est que ton amour pour moi n’aurait été qu’une illusion !
Elle a semblé réfléchir longuement. J’ai insisté :
— Qu’est-ce que tu en penses ?
— J’avoue que l’idée est séduisante et audacieuse. Ne seras-tu pas jaloux ?
— Non, je ne le pense pas, car je t’aime et te veux avant tout heureuse.
— Ça demande réflexion, tu sais, et en attendant je vais préparer le repas, me dit-elle, me laissant seul, troublé tout de même par ma folle proposition.
Quand nous sommes passés à table, un nouveau sourire flottait sur ses lèvres :
— Je veux bien me ranger à ton idée, me dit-elle. Elle n’est pas dénuée de bon sens car ne dit–on pas qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre ?
— En effet, ma chérie.
Elle avait tendu sa main par-dessus la table. Je l’ai étreinte en un geste significatif de tendresse et confiance.
— Et combien de temps durerait cette parenthèse ?
— Je propose de ne pas lui fixer de limites, car seul ton sentiment devra ...