L'étalon aiguille (Tome 3) (3)
Datte: 06/04/2018,
Catégories:
Transexuels
Auteur: Sam Botte, Source: Xstory
... pas. Mais c’est juste qu’à part toi et moi, enfin "moi avant", je ne connais pas de mec capable d’assumer assez pour sortir en talons. Pour en revenir à ta question, c’est vrai qu’on croirait que tout le monde s’est donné le mot. Et en plus, c’est pas de la daube, comme qualité !
— Tu sais, toutes les filles qui sont là sont des clientes de Chantal. Et une fois qu’elles sont venues à deux ou trois soirées chez elle, elles en ont marre que tout les mecs ne regardent que la maîtresse de maison. Du coup, c’est vrai que ça devient une sorte de concours à qui sera la plus sexy !
— Je dois dire que si tu m’avais fait venir à une soirée comme ça à l’époque où je suis venue bosser ici avec Tiff’, je serais devenue folle. Enfin, … fou !!!
— Confidence pour confidence, il y a des fois où je n’en suis pas loin ! D’où la dernière répartie de Miss Mauvaise-Foi-Incarnée tout à l’heure. Une fois, l’année dernière, j’ai même pas pu attendre qu’on soit arrivés et je lui ai sauté dessus dans la voiture !!!
Notre discussion fut interrompue par une très belle fille chaussée de bottes à talons aiguilles et à bout très pointu, dont le cuir blanc contrastait avec le bleu nuit de son pantalon corsaire en satin.
— Chantal m’a chargée de faire venir les flemmards et les flemmardes sur la terrasse, le madison va démarrer et elle veut voir tout le monde danser.
— Alors, bouge toi, Sam, il ne faut jamais désobéir à l’hôtesse, surtout quand elle envoie un messager aussi ...
... charmant !
— Ça ne te gêne pas que Serge soit juste à coté à ce que je vois !
— Absolument pas ! Tu sais bien que je ne suis pas jaloux… Ah, ah ah ! … Tu vois, Sam, entre Brigitte et moi, ça n’a jamais tenu qu’à un mot : elle m’a dit "Non" !
Nous éclatâmes de rire tous les trois et elle lui prit la main pour l’entraîner vers l’extérieur. Ne perdant jamais une occasion de profiter de toutes les opportunités qui pouvaient s’offrir à lui, Philippe saisit la mienne et nous débouchâmes ainsi tous les trois sur la "piste de danse".
Des bains de soleil et des tables basses étaient disposés au bord de la piscine. Après avoir dansé sans interruption un bon quart d’heure, Tiffanny, Chantal, Philippe et moi nous y installâmes pour faire une pause rafraîchissement. Philippe nous tendit à chacune un verre. Il s’apprêtait à se servir à son tour, mais stoppa brusquement le geste qu’il venait d’entamer pour se pencher vers Chantal et retendre délicatement les cuissardes sur le haut des cuisses de la jeune femme.
Je me remémorai notre dernière discussion et devinai l’état d’esprit de Phil. J’avais été comme lui, autrefois, "il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité" comme dit la chanson. Je savais qu’à ce moment précis, pour lui, le temps s’écoulait au ralenti et qu’il n’avait qu’une idée en tête : profiter de ce moment magique où il pouvait sentir sous ses doigts les bottes de Chantal tout en frôlant sa cuisse.
Elle le remercia tandis que Tiff’ jetait à son mari un regard ...