1. Le SM cérébral


    Datte: 14/05/2020, Catégories: fsoumise, hdomine, cérébral, jeu, sm, tutu, lettre, articles, Auteur: Azz, Source: Revebebe

    Correspondance entre deux amants, elle écrit :
    
    J’ai envie d’essayer de comprendre ce qui dans le sm m’allume parce que tel était, et est encore, mon questionnement. J’ai besoin de comprendre. Suis-je une déviante sexuelle ? Suis-je folle ou perverse ou alors suis-je simplement un être humain complexe avec une sexualité et un monde fantasmagorique qui sort de l’ordinaire ? Voilà donc la raison de l’exercice de cette écriture : essayer de me comprendre et partager avec toi ma réflexion. Je crois qu’il y a deux aspects au sm, il y a la dimension davantage cérébrale et émotive et l’autre, davantage physique.
    
    Si je remonte le temps, lorsqu’on a fait l’amour pour les premières fois, déjà à l’époque, j’ai été séduite par ta manière de me prendre. Cette force et cette énergie m’ont dès le départ beaucoup plu, cette nouvelle manière de faire l’amour, était une découverte pour moi. Je te l’ai souvent dit d’ailleurs. J’ai donc l’impression que j’en avais marre de l’« amour-tendresse » toujours trop « drab pâle » et répétitive.
    
    Avec l’« amisodo », on est allé plus loin. J’ai alors découvert cette sensation de douleur / plaisir, j’ai réalisé que j’aimais les sensations fortes physiquement. Je crois qu’à la base, les caresses toujours trop douces m’endorment et me font (pas toujours) peu d’effets. Mon corps est sans doute un peu capricieux car j’ai besoin de caresses vigoureuses pour être en mesure de les ressentir sur mon corps. Aussi, que ce soit la stimulation du clitoris ou ...
    ... des seins ou simplement du contact des mains, des doigts sur ma peau, j’ai besoin d’une certaine intensité et force dans le geste pour être excitée. Il s’agit d’une nouvelle information que je viens de découvrir et qui vient agrémenter de beaucoup ma sexualité.
    
    Pour ce qui est de l’« amisodo », humm ce très cher ami… Je ne te laissais pas toujours faire aisément car j’avais un peu peur d’avoir mal. Mais un ami n’est pas là pour faire mal. Voilà, un autre élément important, la confiance en l’autre.
    
    Ce retour en arrière m’aide à comprendre d’où me viennent cette attirance et cette curiosité. Donc physiquement, les actes qui associent douleur et plaisir m’allument, je dois me l’avouer. C’est un peu le constat que j’en fait aujourd’hui. Dans la mesure où le plaisir prend plus de place. Lorsqu’on est dans un plaisir dit « normal » et que vient s’ajouter une « caresse ou une sensation plus douloureuse » cela amplifie le plaisir premier. Concrètement, hier je te parlais des sensations au niveau de mes seins, j’ai appris à aimer ces caresses avec toi, parce que je ressens enfin quelque chose maintenant. Les caresses trop douces sont attendrissantes mais présentent peu d’intérêt, enfin pour moi ! Cela est aussi vrai pour n’importe quel acte qui me fait ressentir n’importe quelle autre partie de mon corps de manière très forte. C’est comme le sucré / salé… (sourire) l’association de deux sensations opposées, le contraste créé dans mon corps, agit comme une explosion de sensations ...
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