1. Nu trop loin 3/17


    Datte: 13/05/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Etre présenté nu, Source: Hds

    -- ATTENTION HISTOIRE FICTIVE POUR LECTEURS AVERTIS --
    
    (III)
    
    Il m’attend là-bas et je n’y suis pas encore …….
    
    Je me relève et quitte le fossé pour remonter sur la route par le talus. Si je viens de traverser une épreuve je ne suis pas pour autant quitte de ce que le mec attend de moi……. il faut que je le rejoigne. En marchant sur la route alors que la nuit tombe très vite je me dis que je suis perdu n’étant même plus sûr de la direction à prendre…..Est-ce à droite ? Est-ce à gauche ? Et si je repartais vers l’endroit où j’ai été lâché ? mais c’est par ici ou par là ? de toute façon ce serait fou, tout ce parcours pour rien !
    
    Mais je n’ai pas le temps de ressentir cette angoisse plus longtemps. Une bagnole arrive, je la distingue par ses phares allumés, elle va dans la même direction que moi et risque de me rattraper très vite. Il y a un buisson et une touffe d’arbres à une bonne centaine de mètres et je cours pour atteindre cet endroit. Parfois je me retourne pour vérifier l’avancée de la voiture qui suit les méandres du bitume. Je dois courir plus vite. Les phares s’approchent pendant que mes skets crissent dans les graviers qui bordent la route. J’oublie qui je suis et ce que je suis devenu tout absorbé par la nécessité de fuir la rencontre avec cette bagnole. Le pénis déjà irrité commence à me faire mal tant il est secoué par ma course effrénée. Il pointe devant moi et se balance comme un manche à balais tenu debout sur la paume d’une main. Un point de côté ...
    ... s’installe qui m’empêche d’atteindre les buissons au bon moment. Ca y est, j’ai le bruit du moteur dans les oreilles …..
    
    Coup de klaxon. Paralysie. La bagnole ralentit à mon niveau. Souffle coupé. La vitre du conducteur se baisse. Je continue à marcher vite et la voiture me suit. « T’as de belles fesses mais on n’est pas des pédés nous ! ». Les buissons arrivent et je me cache derrière eux totalement paniqué. La bagnole s’arrête. Debout, je vois la bagnole. Il y a deux mecs dedans qui m’invectivent. « On peut t’aider peut-être ? » Je m’accroupis de façon à ce qu’ils ne me voient plus du tout mais le haut de la tête doit dépasser du sommet du buisson qui me sert de refuge car j’entends distinctement : « alors le mec à poil, il a des problèmes ? tu te crois intéressant peut-être ? …… Soit tu es barge, soit t’as des problèmes et tu es perdu. Si t’es perdu on t’aide, si t’es barge on te casse »
    
    - Moi : laissez-moi
    
    - Eux : alors t’es barge mec
    
    - Ne cherchez pas à comprendre et foutez le camp !
    
    - C’est bon, on vient
    
    - Non non !
    
    Un des mecs descend de la bagnole arrêtée sur le bas-côté et traverse la route jusqu’au buisson, l’autre le suit à quelques pas. Ils sont à une dizaine de mètres de moi et j’ai l’impression de n’être plus rien. La confusion qui m’envahit est extrême car leur présence me fait devenir ce que le mec qui m’a abandonné nu dehors attendait : faire de moi un objet de découverte, un objet de scandale, un objet tout court.
    
    - Le 1er mec : putain ...
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