Rencontre I - Histoires de Sexe

Rencontre I

... entendu tout à l’heure le mot fiancée, ce repas sera en quelque sorte notre repas de fiançailles… Entrons.

Le serveur nous conduit vers une table discrète et pas trop éclairée.

— Assieds-toi comme dans la voiture, s’il te plaît, les fesses au contact du cuir.
— Ici ?
— Bien sûr. Exécution !

Je passe rapidement en revue l’ensemble de notre entourage et m’assois. Apparemment personne n’a vue sur notre table. Christophe suspend mes interrogations :

— Peut-être serait-il préférable que tu ailles libérer ton sexe de ce qui l’encombre depuis un certain temps.
— Je dois aller aux toilettes ?
— Je pense que cela serait mieux pour toi.
— J’y vais Christophe.

Je relève mon pantalon, reprends mon sac et me lève. Je crois que je marche très vite pour rejoindre le lieu où je vais me libérer de l’accessoire féminin qui occupe mon intimité. Pour la première fois de ma vie, j’hésite entre homme ou femme. Je trouve rapidement la réponse à mon interrogation : les hommes doivent ici se contenter d’urinoirs… C’est un soulagement quand j’ôte le tampon de mon anus et le fait disparaître dans la poubelle prévue à cet effet. Je me réajuste rapidement avant de sortir. Bizarrement, je me sens encore plus nue et exposée maintenant que mon sexe féminin est… vide. Je m’efforce de sourire en me rasseyant comme précédemment. Christophe, lui, sourit de façon plus…

— Je pense que tu te sens mieux ainsi ?
— Oui Christophe. Merci.
— Buvons donc à nos fiançailles… si tu acceptes, ...

... bien sûr.
— J’accepte.

Nous trinquons.

— Je suppose que tu sais à quoi tu t’engages et que tu devines le sens de ce mot pour moi ?
— Pas exactement.
— Eh bien, sache que cela ne consiste pas uniquement à recevoir une bague, bien que je le ferai sans doute, mais surtout à accepter d’être sous mon autorité.
— Votre autorité ?
— Oui, comme maintenant et aussi pour la suite. De toute manière, je pense que tu n’as plus trop le choix, n’est-ce pas ?
— Je le crois.
— Parfait. Un jour, je te passerai sans doute un anneau au doigt, mais cela ne sera probablement pas un diamant sur une fine monture en or, mais plutôt un anneau symbole de ton appartenance à quelqu’un.
— Vous me faites peur, Christophe.
— Il te suffit de te sentir suffisamment femme et te dire prête à supporter mes caprices d’homme, que tu connais déjà virtuellement.
— Je ne peux que dire oui.

Le serveur interrompt notre conversation :

— Les asperges ? Pour qui ?
— Pour madame, merci.
— Et donc les huîtres pour monsieur ?
— Exact.
— Je vous amène la boisson.
— Merci mon ami.

Puis, à moi :

— J’espère que tu aimeras ces légumes. J’avoue que je les ai choisis uniquement pour le plaisir de te les voir manger. Je me contenterai de la chair molle et humide de ces mollusques qui ont également quelque chose de… sexuel.

Je me fige à ces paroles avant de reprendre ma dégustation. Ce ne sont plus les asperges et les huîtres que je vois, et je me sens très gênée.

— Ta bouche est belle ainsi, et ...