1. Addicte (4)


    Datte: 30/04/2020, Catégories: Lesbienne Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... sourit Candice soulagée de ma réaction, tu ne peux plus les voir. Les femmes sont dans une recherche plus cérébrale en général.
    
    Un taxi nous déposa au pied d’un petit immeuble dans le 17ème arrondissement. On passa devant les appartements sur deux étages en se tenant par la main, promesse d’une étreinte proche. Passée la porte pour accéder au troisième l’escalier déboucha dans ce qui ressemblait à un salon.
    
    – C’est…
    
    La surprise me laissait sans voix, Candice s’en amusa.
    
    – L’immeuble est une ancienne usine de confection. Les deux premiers étages où se trouvaient les bureaux ont été transformés en appartements de deux ou trois pièces. J’ai habité l’un d’eux à mon arrivée. Le loft occupe tout le troisième niveau où l’atelier était situé. J’ai sauté sur l’occasion quand il s’est libéré. La surface au sol est équivalente à celle des deux appartements par palier en dessous.
    
    On se sentait vivre à la belle étoile sous la grande verrière au support métallique. Des spots LED aux murs diffusaient une atmosphère relaxante mauve, soutenue au centre de l’espace par le rouge incandescent d’une grosse boule lumineuse. Du coin cuisine au bout de la pièce jusqu’au grand lit de l’autre côté, pas un mur ni aucune ligne droite ne brisait l’harmonie délicate. De l’ameublement succinct réduit à son minimum jusqu’aux bibelots, tout n’était que rondeur.
    
    – C’est génial ! Mais ça ne te gêne pas de… ?
    
    Candice me poussa sur le canapé recouvert d’un plaid qui avait probablement vu ...
    ... le jour en Écosse avant de s’installer près de moi, juste en face d’une grande baignoire de verre transparent.
    
    – Au contraire, c’est érotique. Les toilettes sont au bout de la cuisine à droite, c’est la seule pièce close.
    
    Il était impossible de ne pas faire le rapprochement entre le loft sous la verrière et le jardin d’Agnès, quoiqu’ici le sentiment de se trouver en ville ne me quittait pas.
    
    – À quoi tu penses, ma belle ? soupira Candice devant mon air absent.
    
    – Je serais toujours à poil si j’habitais un endroit pareil.
    
    Elle abandonna ses vêtements sans se focaliser sur mon propre déshabillage, comme si le moment n’était pas encore venu. Son air canaille m’invita à suivre les fesses rondes et fermes jusqu’à la cuisine.
    
    – Alcool ou jus de fruit ?
    
    La croupe somptueuse tendue vers moi ressemblait une provocation pure.
    
    Nous papotions devant un jus d’orange quand mon hôtesse se redressa, mue par un ressort invisible, avant de scruter le ciel avec attention. Les étoiles avaient disparu, un trait lumineux suspendit son vol chaotique au-dessus de la verrière, l’orage déversa son fiel sur la terre.
    
    – Ah ! voici le premier orage de l’année. Regarde comme c’est beau, Axelle, écoute le chant de la pluie.
    
    Son regard s’attarda un instant sur moi, recroquevillée dans le canapé sous l’effet de surprise. Je frémis d’une peur irraisonnée. Se moquant de la tourmente, le visage éclairé d’un sourire plein de tendresse, Candice me tendit la main.
    
    – Viens, tu ne ...