1. La Petite des Archives


    Datte: 28/04/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Jpj, Source: Hds

    Elle était connue de toute l'entreprise, cette Petite des Archives.
    
    Souvent, dans une entreprise, les archives sont au sous-sol, au niveau du parking.
    
    Mais pas ici.
    
    Dans cette tour du treizième arrondissement, cette compagnie d'assurance occupait les deux derniers étages et les archives étaient au "grenier", c'est à dire à un niveau de terrasse, entre le local technique de machinerie d'ascenseurs et les groupes de ventilation et de climatisation.
    
    Le lieu n'était pas bien agréable. Bas de plafond, garni de rayonnages pleins de dossiers poussiéreux, et surtout très bruyant de moteurs, ventilateurs et autres sifflements de flux d'air dans des gaines métalliques galvanisées.
    
    Sauf qu'une porte étroite munie d'une barre antipanique jaune donnait sur la toiture et le soleil et le grand air.
    
    Aussi, la fille qui s'occupait des archives était plus souvent sur sa terrasse avec son ordinateur, à bidouiller ses rangements et ses classements en toute virtualité informatique, que dans l'antre sordide de la vraie réalité.
    
    Elle était toute bronzée et son teint disait qu'elle aimait vivre dans le vent. Elle s'était organisé un bureau d'extérieur à l'abri d'un auvent devant le local technique électricité et téléphonie, Orange & EDF. Il y faisait froid en hiver et chaud en été mais ça lui plaisait bien. Elle s’habillait en conséquence, chaudement ou légèrement. Enfin, plus souvent lègèrement … c’était son état d’esprit, à cette fille-là.
    
    Les archives, dans une compagnie ...
    ... d'assurance sont chose importante. Aussi chacun des salariés, ici, y "montait" souvent.
    
    Ils disaient alors, je monte aux archives, je reviens bientôt. Sourire aux lèvres de tous, dans le bureau paysager, complices.
    
    Sur la table de travail de la "Petite des Archives" trônait une machine à café Nespresso.
    
    Le processus était toujours le même. Il fallait monter par un escalier car les ascenseurs de l’immeuble de grande hauteur, IGH, ne desservaient pas cet ultime étage.
    
    Pour se faire ouvrir, il fallait avoir téléphoné préalablement. La "Petite des Archives" ne recevait que sur rendez-vous.
    
    Elle était chaleureuse et entrait aussitôt au clavier les références de votre dossier. Pendant que la machine moulinait en recherches, elle vous proposait, en attendant, un bon café. Son sourire était encore plus avenant que son cul. On ne savait pas refuser.
    
    Il fallait choisir parmi des dizaines de références de diverses couleurs.
    
    Tout en matant les beaux nibars qui gonflaient son devant, on faisait traîner en hésitations, en expectatives. On posait des questions quant au Ristreto, à l'Arpeggio ou au Volutto.
    
    On finissait par choisir une capsule au colori rare, rose métalique ou doré foncé, en toute indifférence des saveurs qu'aurait le café, uniquement obnubilé par son pubis et le frisotis qui marquait la jupe fluide en avant.
    
    Elle racontait qu'on lui avait affecté le plus viel ordinateur de l'entreprise, de la ville, de la région même, du pays peut être.
    
    Elle ne ...
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