1. J'aime Emma


    Datte: 03/04/2018, Catégories: fh, jeunes, extracon, inconnu, vacances, plage, jalousie, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Jeanpas, Source: Revebebe

    J’aime Emma.
    
    Est-ce qu’à vingt-deux ans on peut se demander si on est maudit par la vie ?
    
    Je sais maintenant que j’aime Emma.
    
    J’ai beau être embrumé par mes nouveaux médicaments, je me rends bien compte que, par ma faute, à cause de mon aveuglement, c’est trop tard.
    
    * * *
    
    Emma a vingt ans. On se connaît depuis un an et demi. Elle m’a ramassé alors que j’étais en dépression suite à une rupture cataclysmique. Elle m’a reconstruit, aidé à retrouver le goût de faire des choses simples au début. De fil en aiguille, j’en suis venu à faire des projets. Progressivement, j’ai arrêté tous mes traitements médicaux. Avec elle, j’ai même repris goût au sexe alors qu’elle est à l’opposé de toutes mes préférences habituelles. Je préfère d’habitude les femmes grandes, blondes, bien en chair, toniques et un peu grande gueule. Emma est plutôt petite, elle est un peu plus que mince, elle a moins de poitrine que Jane Birkin quand elle était jeune. Ses cheveux bruns sont très courts, ses yeux dorés, et quand elle est nue – ce qui lui arrive assez souvent – on dirait un faune avec des mouvements doux et une petite voix chantante.
    
    Je suis tombé sous le charme de son allure androgyne, de sa manière de faire l’amour aussi. On dirait un petit chat effrayé : peur de toucher, peur d’avoir mal, peur de déplaire, jusqu’à ce que la jouissance lui fasse monter le sang à la tête. Là, je vois le haut de ses seins minuscules, son cou et le bas de son visage s’empourprer et je sais qu’elle ...
    ... plonge dans son orgasme.
    
    Mes parents l’ont adoptée. Dans ma famille, sa beauté de brune discrète a étonné ; ils connaissent mes goûts. Sa douceur, sa gentillesse et la manière dont elle m’a aidé à sortir du fond du trou l’on sacralisée aux yeux de tous. Même aux miens. J’ai vraiment cru que je pourrais vivre ma vie avec elle.
    
    J’aurais dû me méfier : déjà la précédente, j’y croyais dur comme fer.
    
    Je ne comprends pas pourquoi elle pleurait. Qu’est-ce qu’elle imaginait ?
    
    Je me revois sur ma planche à voile, aller d’un bout à l’autre du traict du Croisic, sur la côte atlantique. Le traict, c’est cette langue de mer qui fait du Croisic une presqu’île ; elle s’étend de la jetée de l’entrée du port jusqu’aux marais salants allant de Saillé à Batz-sur-Mer. C’est un peu isolé de la mer, il n’y a pas de vagues ; à marée haute, on peut y faire des pointes de vitesse intéressantes car il y a souvent du vent. Il faut juste faire attention aux hauts-fonds et aux parcs à huîtres.
    
    L’autre intérêt pour Emma et moi, c’est que les plages entre l’océan et le traict sont naturistes, et nous apprécions de pouvoir être nus. Ceci dit, il y a quinze bonnes minutes de marche entre le parking et la plage, avec à l’entrée de la voie d’accès une barrière gardée qui laisse passer les rares autochtones et les planchistes qui amènent leur matériel, mais doivent ramener leurs véhicules au parking ensuite.
    
    Emma a essayé la planche à voile, s’est énervée, a failli se noyer. Depuis, elle préfère ...
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