1. Saison 1 - Épisode 4


    Datte: 13/04/2020, Catégories: ff, sf, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... charnel. Ça leur faisait peur. Peur qu’une flamme aussi dévastatrice ne puisse résister au temps.
    
    Le claquement de la porte d’entrée interrompit sa rêverie. Quelques instants plus tard, Mélisse la rejoignait sur le canapé. Entre le hall et le salon, elle s’était débarrassée de la plus grande partie de ses vêtements. La robe de chambre de feu Hingaliers fut à son tour jetée aux orties. Les deux femmes s’enlaçaient tendrement.
    
    — Alors ? demanda Marlène.
    — Tout à l’heure, lui répondit sobrement son amie.
    
    Les lèvres se collant aux siennes privèrent Marlène de toute réplique. Mots tendresse, mots douceur, mots frémissants, mots mouillants, mots pour le septième ciel sans ascenseur, seules paroles qu’elles échangèrent dans l’heure qui suivit. Le divan, ring pour un combat pacifique,symbiosant une nouvelle fois ces deux femmes que la vie opposait. L’une sèche, noueuse comme un pied de vigne, endurcie par trente ans d’efforts agricoles. L’autre, aux formes voluptueuses, sculptées par des jours et des mois de pratique sportive.
    
    Où l’on aurait pu attendre le combat heurté de deux femmes d’action, on trouvait un délicat ballet de caresses inachevées, de mains effleurantes, de baisers esquissés. Les cinéphiles nostalgiques du XXème auraient retrouvé la lumière désuète, la lenteur exaspérante d’un film de Bergman. Rien ne semblait avoir d’importance sinon leur bon plaisir qu’elles étiraient inlassablement, se laissant aller au bon vouloir de leurs corps.
    
    Dès la ...
    ... première fois, elles s’étaient écartées, sans l’avoir décidé/choisi, des stéréotypes de la baise. Leurs recherches de félicité les avaient entraînées dans des lieux négligés et dans des rythmes paresseux méprisés du commun. Une main habile au creux du dos, un bisou humide sous l’aisselle, un mot susurré à l’instant T leur procuraient des jouissances inédites. L’une et l’autre découvraient avec ravissement (et elles en redemandaient) l’importance des prémices aux prémices. Leurs étreintes n’en finissaient pas, leur jouissance non plus.
    
    Quand l’excitation devenait trop grande, le désir trop frustrant, presqu’à reculons, elles s’attaquaient aux fondamentaux. Alors soudain tout s’accélérait. Cette nuit, Mélisse chevauchant le visage de sa tendre amie la baisait de deux phalanges raidies tandis que Marlène, cramponnée aux cuisses noueuses de sa copine suçait son clitounet turgescent avec avidité. Le divan tanguait sous l’assaut des deux belligérantes.
    
    Abandonnant la position soixante-neuf, Mélisse, vrai petit mec, couvrit sa jeune maîtresse et commença à s’agiter ente les cuisses ouvertes. Leurs sexes fusionnèrent. Les interfrottements de leurs bourgeons, de leurs lèvres ruisselantes de cyprine leur firent rapidement perdre pied. Une commune jouissance les réunit dans un soupir satisfait. Dans l’ultime ligne droite, elles avaient basculé sur la moquette. Aussi, c’est enlacées, allongées à même le sol qu’elles reprirent leur discussion tout en continuant à se mignarder, à se ...
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