1. SAP&cie 02


    Datte: 03/04/2018, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: byYarrow, Source: Literotica

    ... son père la remarque depuis l'au-delà. Sa soeur Lucie lui assurait qu'elle était parfaite, que Papa l'aurait aimée autant que Jena et elle, parce qu'elle était bienveillante et généreuse, qu'elle ne devait pas changer et même continuer comme ça mais Jessica avait besoin de développer chez elle quelque chose de spécial. Elle ne pourrait jamais être aussi maligne que sa soeur cadette et jamais aussi séductrice que son aînée. Même si elle n'avait pas besoin de se différencier pour plaire, elle se sentait dans l'obligation de faire symboliquement quelque chose afin qu'elle se sente méritante et qu'elle accepte qu'un jour on la choisisse pour ce quelque chose qu'elle aurait en plus par rapport à ses soeurs.
    
    C'est pourquoi, il y a six mois, elle s'inscrivit à une salle de sport. Tous les jours, elle travailla dur et son corps devint son obsession. Ce fut le début de sa métamorphose. Elle rencontra presque immédiatement un bonhomme, dans la quarantaine passée, Bruno, fréquentant aussi la salle et qui n'avait d'yeux que pour elle. Elle ne sut pas pourquoi, peut-être son âge, mais elle associa son intérêt à celui qu'aurait pu lui accorder son père.
    
    Elle en fut extraordinairement exaltée. Jamais elle ne s'était sentie aussi importante aux yeux de quelqu'un. Deux mois après leur rencontre, elle emménagea chez lui. Elle en devint accro. Aussi bien de cet homme, que de ses mots flatteurs, aussi bien de ses connaissances éclectiques, que de son regard d'abord admiratif, souvent ...
    ... lubrique puis amoureux.
    
    Elle voyait dans les yeux de Bruno, son homme, le regard de son père. Même si certain étaient pour ainsi dire incestueux, ils la mettaient dans un état de satisfaction indescriptible. Et depuis ce matin, elle voyait l'admiration, l'envie et la fierté de son père dans le regard de chaque homme présent dans le tram. Et pour couronner le tout, elle voyait les yeux de Jena dans les oeillades jalouses des autres femmes. Ce matin, elle prit conscience qu'elle aimait ses regards, qu'elle aimait se montrer. Le plaisir ressenti était addictif.
    
    Oui, ce matin, les regards de ses gens médiocres, vivant leur vie médiocre, avec leur physique ordinaire, subissant comme elle les chaos du tram presque bondé, lui donnait un sentiment nouveau de supériorité dont elle se délectait. Elle jubilait car c'était ce qu'elle pensait d'elle-même et de sa vie il y a peu.
    
    Papa que c'est bon de ne plus être comme eux! Ces pauvres gens l'ont remarqué aussi, je le vois dans leurs yeux! Ils m'envient!
    
    C'était aussi pour susciter ces réactions admiratives qu'elle avait travaillé si dur. Ces réactions étaient la preuve de sa réussite, qu'elle allait peut-être même pouvoir réaliser son nouveau rêve de mannequinât. L'impressionnant et autoritaire Dylan, son coach privé avait tenue sa promesse.
    
    Je lui dois tellement. Grâce à lui je suis devenue quelqu'un qu'on n'ignore plus. Bruno m'avait conseillé d'obéir, que je devais lui faire confiance et comme d'habitude il avait raison. ...
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