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Les moulins de mon coeur
Datte: 11/04/2020, Catégories: ff, extracon, Collègues / Travail caférestau, amour, jalousie, Masturbation Oral 69, amourdura, Auteur: Adrien, Source: Revebebe
... l’envie de jeter la carte et la tentation de composer le numéro qui y est inscrit. Ai-je le droit d’être égoïste ? Le vendredi, j’ai quatre heures de cours le matin. Je n’ai pas une minute à moi et je me force à me concentrer sur mon travail. Le midi, ma journée est finie. Je retrouve Bénédicte pour que nous déjeunions ensemble à la cantine. Elle remarque que je suis soucieuse. Je mets cela sur le compte d’une contrariété avec un élève. Elle me rassure et trouve que vraiment j’ai tort de m’en faire autant pour si peu. Une nouvelle fois, je me rends compte qu’il faut que je fasse très attention à ne pas changer ma façon d’être. J’accompagne Bénédicte à son bureau. Une élève l’attend devant la porte. Je comprends que le cas est sérieux, je m’éclipse. Je me rends dans la salle des profs pour y prendre mes affaires. Mes collègues en sortent les uns après les autres et je me retrouve seule avec mon dilemme ; la carte avec le numéro d’Alexia dans une main, mon téléphone dans l’autre. Je compose les dix chiffres, j’hésite encore, j’appuie sur le bouton vert. Ceux qui sautent à l’élastique – au moment où ils se laissent tomber en avant – doivent ressentir un peu la même chose que moi à cet instant. Un petit combiné stylisé clignote sur l’écran de mon portable et les mots « appel en cours » s’inscrivent au-dessus du numéro. Je peux encore tout annuler ; mon pouce se place sur le bouton rouge. Non ! J’ai une boule au creux du ventre mais je porte l’appareil à mon ...
... oreille. J’entends une voix féminine : — Oui ? — Bonjour c’est… euh… je suis… comment dire… la personne d’hier… la robe… — Karine ? — Vous connaissez mon prénom ? — Je l’ai vu sur votre carte bleue. — Oui, évidemment, je ne n’y pensais pas. — Je me demandais si vous appelleriez. — J’ai beaucoup hésité vous savez. — Je comprends… C’est bien que vous vous soyez décidée. Un silence s’installe, je suis à la fois excitée et mal à l’aise. C’est elle qui reprend. — Vous avez un peu de temps maintenant ? — Oui, ma journée est finie. — Vous voulez venir jusqu’ici ? Je vous offre un café. — Euh… ben… oui ! Je peux être au magasin dans dix minutes, un quart d’heure au plus. — Je ne suis pas au magasin, je suis chez moi. Ça pose un problème ? Je suis désarçonnée par sa question mais je bredouille : — Non… non, non, pas du tout. Elle m’indique l’adresse – à quelques rues du centre commercial – et nous raccrochons. Je ressens une joie indicible mais cela ne dure que quelques secondes très vite supplantée par l’angoisse de ce que je m’apprête à faire. Je suis à la fois folle d’exaltation et pleine de culpabilité. Je n’avais pas prévu d’aller à un tel rendez-vous. Je porte un jean, un chemisier blanc et une veste en toile légère, heureusement, cintrée. Rien de bien terrible en somme. J’ai envie de rappeler pour dire que je ne viens pas mais mes gestes contredisent encore ma pensée : je suis déjà en train de rehausser mon maquillage. Je relève mes cheveux. Avant ...