1. III - À corps perdu (2)


    Datte: 05/04/2020, Catégories: Divers, Auteur: flyx13, Source: Xstory

    ... c’était important pour lui.
    
    — Ça n’explique pas ton refus. Il était à poil et tu n’avais plus qu’à lancer la machine !
    
    — Je sais, mais c’est comme ça, dit-elle en haussant les épaules.
    
    — T’es devenue frigide ! s’exclame Clotilde d’un air choqué.
    
    La rouquine éclate de rire.
    
    — Que t’es bête, ma pauvre !
    
    — La Typhaine que je connais n’aurait jamais zappé une si belle occasion !
    
    — Eh bien, peut-être ne me connais-tu pas tant que ça.
    
    Et pourtant, Clotilde connaît bien sa patronne.
    
    Lorsque la précédente secrétaire est partie, Typhaine a expressément demandé de pouvoir choisir personnellement sa remplaçante. Elle n’avait pas vraiment une idée arrêtée sur son profil, mais elle savait ce qu’elle ne voulait pas. Elle a vu défiler pléthore de candidates, toutes plus compétentes les unes que les autres, mais auxquelles il manquait quelque chose. Entre celles qui semblaient intimidées et d’autres qui restaient impassibles, elle commençait à désespérer.
    
    Jusqu’au jour où une brunette d’une vingtaine d’années débarqua dans son bureau. 1m65, coupe au carré, lèvres pulpeuses et petit air espiègle et avenant renforcé par un regard profond. Typhaine a rapidement été séduite, au sens propre comme au figuré ; l’entretien dura cinq minutes montre en main et elle parapha son contrat dans la foulée. Depuis, au-delà des petits moments de plaisir charnels qui leur arrivent de s’offrir, Clotilde est aussi devenue la confidente de Typhaine, celle en qui elle a toute ...
    ... confiance et à qui elle confie ses secrets les plus intimes.
    
    Typhaine finit sa journée et rentre chez elle.
    
    Le temps, pourtant pas si lointain, où son mari l’avait accueilli à grand renfort de baisers et de mots doux, est déjà révolu. Depuis l’accident de Jenny, quand il n’est pas au bureau, Fred reste cloîtré dans sa pièce de travail à se prendre la tête avec la crise qui secoue sa société.
    
    Même Ludivine, envers qui il n’est généralement pas avare de câlins et d’attentions, est au régime sec. Quand la petite fille n’est pas chez ses grands-parents, c’est la nounou qui est mise à contribution et ces derniers jours, elle cumule les heures supplémentaires.
    
    Typhaine monte à l’étage et trouve Fred avachi sur une chaise, sa tête reposant dans une de ses mains.
    
    — Salut, lance-t-elle en s’asseyant sur le bord du bureau.
    
    — ’lut, marmonne Fred.
    
    — Ludivine est chez tes parents ?
    
    — Oui, elle dort chez eux cette nuit.
    
    — J’aurais quand même aimé être au courant avant que ça ne se décide ! maugrée-t-elle.
    
    — Ma mère a insisté, elle dit que ça lui fait du bien de l’avoir avec elle, ça lui occupe l’esprit.
    
    Typhaine se mord la langue, histoire d’éviter de balancer des méchancetés ; comme si sa fille était une balle antistress !
    
    — Vous en êtes où avec cette histoire de mail ? demande-t-elle, une pointe d’agacement dans la voix.
    
    — Mon père essaie d’activer ses réseaux, mais il ne connaît pas des masses de monde dans le domaine de la comm’. Et puis comme il ne veut ...