Evolutions (32) - Histoires de Sexe

Evolutions (32)

... tu as une très belle voix.

— Je suis étonné que tu aies pu m’entendre avec le boucan que vous avez fait, et je te remercie pour le compliment.

— Je suis sincère, et je me demande pourquoi tu ne le fais pas plus souvent ?

Je réponds sur le ton de la plaisanterie :

— Je chante tous les matins en allant travailler, et je le fais également sous la douche lorsque je suis seul. Mais depuis que j’ai rencontré une très belle femme dont je suis tombé amoureux et qui préfère que je me taise, je n’ose plus trop ouvrir la bouche quand elle est là.

Elle me met alors une tape sur l’épaule, avant de répliquer :

— Espèce d’idiot. Si tu continues à te faire passer pour une victime, je vais finir par t’appeler Caliméro.

J’éclate alors de rire, et le réplique une fois que j’ai retrouvé mon sérieux :

— Je préfère encore Nounours, mais je te préviens que si tu prends l’habitude de m’appeler de cette façon, je vais également te trouver un petit nom. Parce que grosse Cochonne, avec où sans couronne, je ne pourrai pas le faire quand on sera en société.

Cette remarque à l’air de l’amuser, et j’ajoute pour la taquiner un peu :

— Pourquoi pas Peggy, comme celle du Muppet Show ?

J’ai droit à une nouvelle tape sur l’épaule, légèrement plus appuyée que la première, et nous sommes interrompus dans notre chamaillerie par les jumelles qui viennent nous retrouver, tout en se séchant elles aussi.

₪₪₪

Léo nous dit, tandis qu’elle pose la serviette éponge qu’elle a ...

... utilisée sur le dossier d’une chaise, comme l’a fait Alice avant elle :

— Vous en êtes déjà à vous donner des coups ? Vous avez pas perdu de temps.

Je lui fais aussitôt remarquer :

— C’est votre maman qui m’en met, moi je ne fais que subir tout en cuisinant notre repas.

Mon petit bout de femme rougit aussitôt, comme si elle était prise en faute alors qu’elle n’a fait que répondre à mes provocations, et je profite de la situation en m’adressant cette fois à elle :

— Si tu nous servais l’apéro, pour te faire pardonner ?

J’ai droit à un petit sourire ironique de sa part, avant qu’elle ne réplique :

— Tu ne paies rien pour attendre, mon gros Nounours.

Puis elle demande avant de rentrer dans la cuisine :

— Blanc pour tout le monde ?

Ses filles répondent oui en cœur, et Léo, à qui le nouveau surnom dont sa maman m’a affublé n’a pas échappé, décide de tenter sa chance :

— C’est mignon, gros Nounours...

Je la reprends aussitôt :

— Oui, mais c’est réservé à celle qui partage mon lit.

— Il est grand ce lit, on pourrait facilement y tenir à trois.

Je reste muet quelques instants devant cette suggestion à peine voilée, et Léa qui doit avoir compris la même chose que moi devient écarlate. Quant à Alice qui est occupée dans la cuisine, elle ne semble pas avoir entendu bien que la porte-fenêtre qui donne sur la terrasse soit restée ouverte. Ma surprise passée, je me dis que je ne peux pas laisser passer ça, et je mets les choses au point :

— Bien ...