La plage (Chapitre 3) - Histoires de Sexe

La plage (Chapitre 3)

... avec lui quelque chose que je n’avais senti avec d’autres…
— Tu veux partir avec lui… ? Hasardais-je, stupéfait, incrédule.
— Mais non… Idiot… ! S’écrie-t-elle. Je t’aime et c’est avec toi que je veux ma vie… Non c’est plus…
— Sexuel… ? Tentais-je de l’aider, de plus en plus intrigué.
— Oui… Sexuel… Je voudrais aller plus loin… Avec lui et toi… j’ai senti quelque chose de retenu en lui… Quelque chose qu’il a essayé de me faire comprendre…
— Quand il nous a dit qu’il aimerait jouer avec nous lors d’une sortie publique… ?
— Oui… Et avant aussi en me faisant l’amour… Mais sans le dire… Je crois qu’il n’osait pas devant toi…
— Ok ! Je te suis… La rassurais-je. Je suis prêt à jouer avec toi… Que souhaites-tu ?
— Je te fais une proposition… Me dit-elle d’une voix timide. Mais ne le prend pas mal… Je voudrai que tu l’appelles, et que tu lui demande de me rappeler, moi, pour nous fixer un rendez-vous, comme il veut, en lui laissant comprendre que c’est à lui de se débrouiller.
— Tu veux dire que nous soumettions à ce qu’il veut… ?
— Tu veux bien… ? Hésite-t-elle.
— Oui… ! Mais s’il me demande de me tenir à l’écart… ?
— Tu le fais… ! M’assène-t-elle. Tu as confiance en moi… ? Après tout, c’est toi qui m’as amenée jusque là.
— Ok… J’ai confiance en toi… ! M’entends-je répondre, la gorge sèche, l’estomac noué.
— Je t’aime… ! Ne t’inquiète pas… Je t’aime… ! Tente-t-elle de me rassurer.

Elle se niche dans mes bras et s’endort. Je finis aussi par trouver le sommeil après ...

... un moment d’inquiétude mêlée d’une certaine excitation. Après tout, il nous est déjà arrivé au moins deux ou trois fois de la laisser passer une soirée seule avec un de ses amants, et elle m’a raconté en détail, et puis elle est toujours là…

Dès le lendemain, en fin de matinée, je compose le numéro de Denis après avoir ré-abordé ce sujet avec Bénédicte.

Il est ravi que nous souhaitions le revoir, timide, incrédule, puis plus que surpris lorsque je lui annonce :

— Je vous propose de rappeler Bénédicte à 14hoo sur mon portable, et de lui fixer votre programme…
— Comment… ? Moi… ? Directement Bénédicte… ?
— Absolument… À 14heures. Et vous fixez vous-même tous les détails cette prochaine rencontre…
— Les détails… ?
— Absolument… ! Le coupais-je. Elle vous attend au téléphone à 14 heures.

Et je raccroche, la bouche sèche, les tempes bourdonnantes.

Bénédicte me paraît exceptionnellement fébrile, et une promenade suivie d’un repas léger ne dissipent pas cette curieuse gêne entre nous

Elle tente même de revenir :

— Pierre, si tu veux, tout à l’heure, c’est toi qui réponds et tu annules…
— Non… ! C’est toi, et on n’annule rien du tout… Je t’aime !

Il est précisément 14 heures lorsque mon portable sonne.

Bénédicte est assise sur le canapé, je suis debout devant la baie vitrée, je lui tourne le dos :

Je tente d’imaginer les propos du garçon.

— … Ici Denis… C’est vous Bénédicte… ?
— Oui Denis c’est moi… Bonjours…
— … Vous allez bien ?
— Très bien, ...