1. Fontaine, je ne boirai pas de ton eau !


    Datte: 28/03/2020, Catégories: fh, hh, boitenuit, amour, Transexuels 69, hsodo, confession, Auteur: Viona, Source: Revebebe

    Il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau » sous peine de parjure ou de ridicule. Moi, avant, j’aurais signé des deux mains un tel dicton. Maintenant, j’ai bien changé, et je plains ceux qui campent sur leurs positions.
    
    Un jour de février 2014, des amis m’invitent pour un repas chez eux. Je dis « des amis », mais en réalité, à l’époque, c’était plutôt des connaissances. Vous savez comme les bruits circulent ; tout le monde savait que je venais de me faire larguer comme une vieille chaussette, moi qui croyais avoir fait le bon choix. Hélas. Trois fois hélas, la vie est cruelle, mais ma copine avait trouvé « mieux ».
    
    Je suis certain que beaucoup d’entre vous comprennent le choc que cela peut produire.
    
    On se pose plein de questions : « Pourquoi ? » ; « Suis-je laid, moins bien fait que ce mec ? » ; « Suis-je inculte, ou mes centres d’intérêts étaient-ils trop différents des siens ? »
    
    Mais la pire question, c’est celle qui touche à la sexualité. Il n’y a que ceux qui multiplient les conquêtes et savent se comparer qui ne doutent pas. Ou, s’ils doutent, c’est qu’ils savent que leur potentiel n’est pas au mieux.
    
    Moi, j’ai bien sûr connu plusieurs filles, mais c’est vrai qu’aucune n’a réveillé les voisins sous mes assauts. Je crois que je ne suis pas « un mauvais coup » car je m’applique et suis à l’écoute de ma partenaire, mais les femmes sont devenues si exigeantes…
    
    Donc, pour en revenir à cette soirée, on m’avait placé à côté d’une fille, ...
    ... comme on le faisait à cette époque, essayant de me faire rencontrer l’âme sœur alors que je n’avais qu’une envie : celle de me retirer au monastère ou de mourir devant ma télé, accumulant des kilos de chips, de pâté, de saucisson et des litres de bière tout en regardant des feuilletons de téléréalité. Mais à moins de se suicider, personne ne meurt – si ce n’est d’ennui – devant ces conneries.
    
    Elle s’appelle Lucie, belle comme un cœur, bien roulée, sexy et avec de la conversation. Je fais bonne figure, et je serais un goujat si je ne faisais pas bonne figure. Bien sûr, nous partons ensemble. Le contraire m’aurait grillé ou déclaré comme pédé alors que je suis le plus des hétéros. Mais hétéro à l’ancienne. La femme au foyer ? Non, mais qui la ramène moins. Je suis prêt à tout : ménage, vaisselle, changer les couches s’il le faut ; mais, par pitié, donnez-moi une femme qui ne cherche pas à tout contrôler.
    
    Théorie du genre « Ce n’est pas possible, ils cherchent à dépeupler la Terre, ou au moins en raser la gent masculine. » Les femmes moins violentes que les hommes ? Probable, mais relisez bien l’histoire humaine… Lucrèce… Enfin, ce n’est pas le sujet.
    
    Lucie souhaite aller en boîte en sortant de chez nos amis. Pas de problème. Je suis d’accord. Je connais une boîte où la musique n’est pas que décibels, mais aussi romance et flirts. Elle apprécie. Nous dansons. Nos corps font connaissance. Sans être offensive, Lucie me fait sentir – et du coup provoque en moi une belle ...
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