Eucalyptus - Histoires de Sexe

Eucalyptus

... l’action, autre que des crac-crac !
— Ah bon ?

Toujours fébrile, Véro m’explique la teneur de ses tournages :

— Que je t’explique, ça raconte les histoires olé-olé de Véronica, qui travaille dans un club assez particulier…
— Genre l’Eucalyptus, je présume…
— Ce genre-là, en effet. Et durant son temps libre, elle essaye de réunir la collection érotique de son ex-amant qui a mystérieusement disparu, il y a quelques années, ceci dans l’espoir de lui adresser une sorte de message et qu’il se manifeste enfin.

Tandis qu’elle m’explique le scénario, le thème général, je suis en train de songer que ça me dit quelque chose. Soudain, ça fait tilt :

— Attends, attends ! Sauf erreur de ma part, c’est plus ou moins la trame de Cat’s Eye, le dessin animé avec les trois sœurs voleuses, non ?
— Il y a de ça. Notre série à nous, ce sont des épisodes courts de vingt-trente minutes à destination du public sud-américain.
— Sud-américain ? Avec une actrice française, des producteurs flamands ? C’est international ton truc ! Je demande à voir !
— Jaloux, va ! Sache qu’ils ont adoré les deux premiers pilotes, surtout mon accent, même si mon castillan est basique. Ils ont aussi aimé ma plastique, il paraît que ça les change agréablement. Résultat, on doit livrer toute une saison pour deux chaînes à abonnement de là-bas. Et il serait question de la même chose pour le Brésil, après doublage en portugais.

Je suis quand même assez impressionné, surtout de la rapidité à laquelle ...

... tout ceci s’est déroulé. Ça va faire à peine quinze jours, non, trois semaines, que Véro a mis le pied à l’Euca, et déjà, elle joue les actrices, même si c’est dans une série faite de bric et de broc, genretelenovella. Il faut dire que notre monde est devenu un grand village. Sincère, je prononce :

— Le commencement de la gloire !
— Tu parles ! Face à certaines filles, je ne fais pas le poids !

Patrice intervient :

— C’est vrai que Véro n’est plus toute jeune, mais ce qui a marqué les esprits, c’est son amusement communicatif, son plaisir évident ; on voit très bien que ça l’éclate de faire ce qu’elle fait, contrairement à pas mal de filles sans doute plus belles, mais dont on voit bien qu’elles jouent sans état d’âme, en attendant que ça se passe.
— Comme une belle gonzesse qui joue l’étoile de mer au lit ?
— C’est ça, t’as tout compris.

Moi aussi, je préfère clairement une moins belle qui remue son cul à une fille divine qui attend que ça se passe sans remuer le petit doigt. Mon amante me demande :

— Tu te souviens de la tenue que j’avais lors de ma première fois à l’Euca ?
— Ah ça, oui ! Elle est dure à oublier ! Ta tenue Catwoman en latex noir brillant avec les nichons, le cul et la chatte à l’air ?
— Eh bien, ma tenue de cambrioleuse, c’est la même !

Je me souviens très bien ! J’ai même tenté de mettre la main sur cette tenue pour la faire porter à Isabelle, mais je n’ai pas encore réussi mon coup. Enthousiaste, je siffle :

— Eh bé ! ça doit donner ...