Après de l'après - Histoires de Sexe

Après de l'après

... dans ma voiture ?
— Parce qu’un tag avait sa fréquence.
— Sa fréquence ?

Il se penche vers moi pour m’expliquer :

— Comme vous le savez, je suis le directeur technique de la boîte ; mais avant, j’étais technicien, réparateur, installateur, bref, tout le côté fer à souder. Tout ceci pour dire que je connais plutôt bien les aspects techniques. C’est moi qui m’occupe de l’attribution des fréquences. Et Max a toujours aimé faire joujou avec ces petites choses-là !

Oui, j’en sais quelque chose, en effet. Mais je pensais, idiote que je suis, que c’était la seule et unique fois qu’il avait expérimenté la chose sur moi !

— Il aime faire joujou avec ces choses-là ?
— Oui, c’est lui qui a eu l’idée de la boîte. Quand il était gamin, il était fasciné par la CB, les autos radiocommandées, puis les émetteurs-récepteurs, les télécommandes, tous les machins qui sont commandés à distance.
— C’est vrai que vous vous connaissez depuis longtemps…

Il sourit, faisant un large geste de la main.

— Depuis la maternelle. Nous avons partagé bien des choses.
— Oui, je sais, y compris les petites amies !
— On ne peut rien vous cacher…

Je m’approche un peu, ma tête assez proche de la sienne.

— Donc vous dites que c’est Max qui a planqué un tag dans ma voiture, car il utilise une fréquence particulière, c’est ça ?
— Exactement.
— Et pour les autres fréquences ?
— Ah là, je suis moins certain, mais je soupçonne fortement Michel.
— Ah bon, lui aussi ?

Je soupire ...

... bruyamment.

— Laissez-moi deviner : et vous soupçonnez aussi Laurent d’en avoir mis au moins un…
— Pour Laurent, j’ai des doutes qu’il s’amuse à ça : pas le genre. Mais que Michel en mette deux, je ne serais pas plus étonné que ça ; il aime bien se blinder contre les aléas…
— Eh bien, ça surprend de se faire fliquer comme ça !
— Je vous comprends… Mais je comprends aussi pourquoi le faire.
— Ah bon ? Je vous écoute alors.

Jean-Paër hoche la tête.

— Max est fou de vous – je le comprends – et il vous partage avec votre mari. Du coup, bien qu’il n’en ait pas l’air comme ça, il est jaloux et veut savoir où vous allez.
— Max, jaloux ? Lui, jaloux ? Autre nouvelle ! Un peu possessif, ça oui, mais jaloux… Sans parler de la séance durant laquelle nous nous sommes connus, vous et moi.
— Il doit vous partager avec votre mari, et il sait qu’il n’a pas trop le choix…
— Comment vous savez tout ça ?
— Je suis son confident depuis des années et je le connais très bien ; je le devine aisément. Vous êtes la seule femme à le mettre dans un tel état.
— Vous n’exagérez pas un peu ?
— Pas du tout ! Vous me mettez, moi aussi, dans un certain état…

Eh bien, en voilà des affirmations ! C’est toujours flatteur pour une femme de faire de l’effet ; mais à ce point, il ne faut pas pousser ! Sentant le terrain glissant, je préfère passer outre. Hochant la tête, je questionne :

— Et Michel ?
— On va dire que vous l’avez impressionné.
— Impressionné ?
— Ce n’est pas tous les jours qu’on ...