1. Histoire des libertines (49) : George Sand, femme libre


    Datte: 01/04/2018, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... Venise le 31 décembre 1833 et descendent à l'hôtel Danieli, le 1er janvier 1834. Alors que George Sand est toujours souffrante et doit rester alitée deux semaines, Musset reprend sa vie de noctambule et s'abandonne à tous les plaisirs. Déjà à Gênes et à Florence, George Sand s'est plainte des inconduites de son compagnon et décide de lui fermer sa porte à Venise. Alfred de Musset tombe gravement malade à son tour, atteint d'une fièvre accompagnée de crises de délire. Les ressentiments oubliés en de tels instants, George Sand est à son chevet.
    
    Elle fait appel aux soins d'un jeune médecin, Pietro Pagello (1807-1898), qui diagnostique une fièvre typhoïde. George Sand s'éprend de Pagello, alors que la santé de Musset s'améliore. Sa guérison assurée, Pagello lui avoue sa passion pour George Sand. Musset, stoïque, leur conserve son amitié, quitte Venise le 29 mars 1834 et rentre en France.
    
    En août 1834, George Sand revient à Paris avec son nouvel amant, Pagello.
    
    Musset informé de leur retour, supplie George Sand de lui accorder une entrevue. Elle exauce son vœu et le revoit dès le 17 août. Chacun se reproche d'avoir perdu le bonheur par sa propre faute. Les remords de George Sand sont tels, qu'elle songe au suicide. Conscients de ne pouvoir revenir en arrière, ils décident de s'éloigner l'un de l'autre et de quitter Paris le 24 août, Musset à Bade et Sand à Nohant. Quant à Pagello, malgré une invitation pour accompagner la romancière au Berry, il choisit de rester dans ...
    ... la capitale. De son exil en Allemagne, Musset envoie des lettres enflammées à George Sand qui renoue avec le poète de retour en France, le 20 octobre 1834. Pagello, jaloux, repart pour l'Italie.
    
    Mais leur nouvelle liaison ne fait que raviver les souffrances, les querelles et les reproches, une passion destructrice, qui va les consumer. Leur union n'est plus supportable et c'est Musset, fatigué, qui rompt le premier, le 9 novembre 1834. George Sand est désespérée, tente une réconciliation mais Musset ne répond pas à ses lettres. Elle décide de couper sa magnifique chevelure dans un accès romantique et de lui envoyer cette preuve d'amour, gage de sa peine profonde.
    
    À la réception du colis et de son précieux contenu, Alfred de Musset fond en larmes. En ce début du mois de janvier 1835, Sand et Musset renouent leur idylle et le 14 janvier, Sand, triomphante, écrit à Alfred Tattet, le confident de Musset : « Alfred est redevenu mon amant ». Leur relation se poursuit, orageuse, marquée par des plaintes, des remontrances, des récriminations, jusqu'à leur rupture définitive le 6 mars 1835, mais, cette fois-ci, à l'initiative de George Sand.
    
    Cette relation romantique inspirera à George Sand les trois premières « Lettres d'un voyageur » et à Musset « La Confession d'un enfant du siècle ».
    
    UNE PASSION AMOUREUSE ET POLITIQUE : MICHEL DE BOURGES
    
    Une femme de la trempe de Sand ne se laisse pas étouffer par un homme. Elle reprend aussitôt sa vie de femme libre. Elle porte ...
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