13 déclics pour une nouvelle vie (3)
Datte: 23/03/2020,
Catégories:
Transexuels
Auteur: zouzou87, Source: Xstory
... femmes, des jeunes mecs paumés dans ton genre… J’en ai défoncé plusieurs dizaines cet été.
— Mais alors, pourquoi avoir accepté de me loger ?
-Parce que l’expérience que tu es m’excite. Transformer un mec en femme, bouleverser sa vie. Eh oui, ta vie est changée à jamais désormais.
— Non. D’ici quelques jours, vous ne serez plus qu’un lointain souvenir pour moi. Je reprendrai ma vie de mec et je ne ferai plus l’erreur de rencontrer des hommes. Tout ça, ce n’est pas pour moi en fait. Merci de m’avoir au moins ouvert les yeux.
— Ah ah ah ah ah !!… Ta vie de mec… Mais tu es vraiment bête ! Aucun traitement hormonal n’est réversible. Tu ne peux plus revenir en arrière. Va voir tes parents comme ça maintenant !… Oh ! et si tu pouvais filmer leur réaction en te découvrant, ça devrait valoir le détour à mon avis.
— Hein ?!? Vous m’avez menti ?
— Sur toute la ligne, oui.
— C’est dégoûtant, je vais porter plainte !
— Décidément, cette journée va te couter cher en avocats, entre ton Chef et moi… Mais je vais te faire économiser des procédures inutiles. Je n’aurai aucun mal à démontrer que tu étais au courant de l’irréversibilité du traitement, puisque tu as signé le papier de Rémy, mon confrère psychiatre, stipulant que tu avais bien été l’objet d’un traitement psychiatrique préalable d’une durée de 6 mois, et que tu connaissais les conséquences définitives de ce traitement.
— Salaud! Vous avez détruit ma vie !
— Non je viens de donner naissance à une ...
... nouvelle personne. Dorénavant, tu seras Jessica ! Une vraie femme qui va reprendre son traitement avec assiduité, et qui paiera son loyer, sous peine de se retrouver à la rue. En échange, tu seras logée, nourrie, et reconnaissante de l’aide que je t’apporte. »
Aucune réponse ne me vient alors. Je n’ai pas envie d’accepter cette dure vérité. Cependant, je n’ai aucunement envie de voir mes parents dans ce corps de femme. Donc au moins le temps de trouver une solution de repli, j’accepte sa proposition d’un hochement de tête. Je propose toutefois de porter le prénom d’Elodie.
« Non ! Tu t’appelles Jessica. C’est défini depuis plusieurs semaines, et ça ne dépend pas de moi. Va te coucher maintenant. »
Que voulait-il dire par « ça ne dépend pas de moi » ? Cela m’intrigue, mais je suis tellement abasourdie par cette journée, que je n’y pense plus.
Le lendemain matin, je me lève pour prendre le petit déjeuner, et je trouve un mot de Christian, parti travailler, sur la table de la cuisine :
« Jessica, comme je suis bon prince, j’ai pu arranger ton histoire de stage. Tu as une dernière chance de le valider. Fais-toi aussi belle que possible, je passe te prendre vers 13h. »
Il veut que je me fasse belle pour sortir ? Mais jamais je ne suis sortie en femme dans la rue. J’ai peur. Une femme d’1m92, perchée sur des talons de 10cm, ça ne passe pas inaperçu… Mais je m’exécute. Aussi incroyable que cela puisse paraître, après les révélations d’hier, j’ai encore envie de répondre ...